Pour N. Sarkozy, les énergies doivent devenir « décarbonées »
Investissements dans les énergies renouvelables et le nucléaire
Pour doper la recherche, il a répété son engagement d'investir autant dans les énergies renouvelables que dans le nucléaire de troisième génération (EPR). « Là où nous dépensons un euro pour le nucléaire, nous dépenserons un euro pour la recherche sur les énergies propres », a-t-il dit. « La France, en tête de tous les pays sur l'énergie nucléaire, pensait ne pas avoir besoin des énergies renouvelables. Nous allons prendre aujourd'hui des décisions pour les énergies renouvelables aussi importantes que celles qui ont été prises dans les années 1960 par le général de Gaulle pour le nucléaire », a-t-il promis.
« C'est une véritable stratégie énergétique. Vous aurez les moyens, on doit devenir les leaders dans la matière », a lancé Nicolas Sarkozy aux chercheurs réunis au sein de l'Institut national de l'énergie solaire (Ines), dont il a visité les installations. Tout au long de son propos, le chef de l'Etat s'est plu à rappeler ses positions en faveur de la défense de l'environnement, deux jours après la percée de la liste Europe Ecologie emmenée par Daniel Cohn-Bendit aux élections européennes. « La croissance durable, j'ai fait campagne sur ce thème. Avec Jean-Louis Borloo, nous avons inventé le Grenelle de l'environnement », a-t-il tenu à rappeler.
Des arguments qui n'ont pas convaincu
Pour sa part, le réseau Sortir du nucléaire estime dans un communiqué que Nicolas Sarkozy « fait mine de promouvoir les énergies renouvelables mais en réalité, il réaffirme son soutien sans faille à l'énergie nucléaire ». « L'objectif du chef de l'Etat est que l'industrie nucléaire reçoive au moins autant d'aides financières que les énergies renouvelables », souligne Sortir du nucléaire. « M. Sarkozy sera crédible lorsqu'il annulera le programme EPR et fera fermer les réacteurs nucléaires arrivant à 30 ans d'âge », ajoute le réseau écologiste.
Bruno Poulard (sources agences)