Plus de 3 Français sur 4 préoccupés par la QAI
« Selon l’Organisation mondiale de la Santé, l’air que nous respirons à l’intérieur est 8 % plus pollué que l’air l’extérieur », est-il indiqué en introduction d’une étude sur la qualité de l’air intérieur. Menée par OpinionWay pour Evertree, producteur de solutions végétales adhésives, l’enquête a été réalisée en mai dernier auprès 1 062 Français de plus de 18 ans.
Un échantillon sans aucun doute marqué par la pandémie de Covid-19 et les confinements successifs, car 77 % des sondés sont préoccupés par la qualité de l’air intérieur (QAI). Et ce, que le lieu fréquenté soit collectif (transports, bureaux, écoles...), mais également individuel (foyers).
Une prise de conscience après plus de 20 ans de recherche dans la QAI. Pourtant, les dégâts sanitaires comme économiques de la pollution intérieure sont bien réels en France, l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) estimant à 19 milliards d’euros son coût social.
Les matériaux de construction parmi les plus polluants selon les sondés
L’enquête Opinion Way/Evertree en profite pour rappeler la toxicité de certains objets. Certains émettent des composés organiques volatiles (COV), dont le formaldéhyde, déclaré cancérogène par l’OMS depuis 2004.
L’occasion pour Evertree de mettre en avant sa résine végétale, sans formaldéhyde ni isocyanate, dédiée à l’ameublement. Il faut dire que, selon l’étude, pour l’achat d’un meuble, 73 % des personnes interrogées estiment que le niveau de toxicité des composants (peinture, solvant, résine...) est important. 87 % des interrogés estiment que les informations à ce sujet sont peu fiables et 77 % que les pouvoirs publics n’agissent pas suffisamment contre l’usage de produits toxiques dans la fabrication de meubles.
Mais les préoccupations sur la QAI doivent-elles se concentrer uniquement sur les produits mobiliers ? L’enquête Opinion Way/Evertree confirme que non, rapportant que 63 % du panel classent les peintures comme une des principales sources de pollution intérieure.
Elles se trouvent en seconde place, avant les revêtements de sol, estimés comme parmi les éléments plus polluants par 39 % des sondés, suivis par les produits de bricolage (33 % les classant comme l’une des principales sources de pollution).
De quoi confirmer l’impact considérable des matériaux de construction sur la qualité de l’air intérieur. Et Evertree semble s’être emparé du sujet, en lançant, en juillet 2021 avec la société Panneaux de Corrèze, le premier panneau bois biosourcé.
Virginie Kroun
Photo de Une : Adobe Stock