Les parkings végétalisés favorables à la reconquête de la biodiversité sur les sols urbains
Dans un contexte où l’urbanisation et l’artificialisation des sols entrainent tous deux une érosion massive de la biodiversité, il convient alors de mettre la question des sols au centre des débats, dans le but de favoriser un retour de la biodiversité urbaine. L’objectif Zéro Artificialisation Nette (ZAN), inclus dans le Plan Biodiversité et confirmé dans la loi Climat et Résilience, en est par ailleurs l’un des principaux leviers.
Les sols sont en effet une véritable ressource, tant pour les services écosystémiques qu’ils nous rendent que pour la préservation de la biodiversité qu’ils abritent. Ces derniers doivent ainsi absolument conserver leurs fonctions naturelles d’infiltration des eaux, de séquestration de carbone et d’azote, de réduction des îlots de chaleur urbaine ou encore leur rôle de refuge pour la biodiversité.
Les parkings végétalisés favorisent un retour de la biodiversité en ville
Spécialiste dans les revêtements de sol, O2D Environnement a donc décidé de mener une étude dans les Hauts-de France entre 2019 et 2021, en collaboration avec le Laboratoire de Génie Civil et géo-Environnement (LGCgE) de l’Université de Lille 1 et du Laboratoire d’Analyse Microbiologique des Sols (LAMS). Son objectif ? Mettre en évidence le rôle des sols végétalisés dans le retour d’une biodiversité fonctionnelle.
Les résultats de l’étude sont sans appel : les parkings végétalisés d’O2D Environnement se révèlent être de véritables zones de circulation, d’habitat et de reproduction pour la faune du sol, tout en abritant une forte activité microbiologique. L’ensemble des relevés et des analyses effectués sur les sols des 12 parkings choisis ont permis d’identifier une biodiversité variée en termes d’espèces et de fonctions représentées.
Parmi eux, on relève aussi bien des espèces de la macrofaune (4 à 80 mm) - tels que les détritivores (cloportes), qui dégradent la matière organique -, les prédateurs (araignées), les pollinisateurs (bourdons) ou encore les ingénieurs du sol (fourmis, vers de terre). Mais on y recense également des espèces issues de la mésofaune (0,25 à 4 mm), comme les collemboles ou les acariens, qui sont les taxons les plus représentés.
Enfin, il s’avère que plus le parking est ancien, plus la richesse d’espèces qu’on y trouve est élevée. Ceci peut se révéler d’autant plus important en milieu urbain, dans le but de rétablir la connectivité des sols et de participer aux trames verte, bleue et brune, et donc lutter contre l’érosion des sols. Les systèmes de parkings végétalisés, composés de matériaux fertiles et drainants, constituent ainsi des sols vivants, durables et fonctionnels.
Pour retrouver l'intégralité de l'étude, c'est ici.
Robin Schmidt
Photo de une : © O2D Environnement