En 2022, « les investissements dans la transition énergétique sont sur le point de dépasser pour la première fois les investissements dans les énergies fossiles », soit un montant similaire estimé à 1 100 milliards de dollars, selon le dernier rapport du groupe de recherche BloombergNEF, qui comptabilise les investissements réalisés dans un large spectre de la transition bas carbone, allant des énergies renouvelables aux infrastructures de recharge électrique, à la production d'hydrogène et d'électricité nucléaire.

« Ce rattrapage inédit » a été permis malgré « la hausse des dépenses » pour les combustibles fossiles en 2022, dans le contexte de crise énergétique mondiale. Cette dernière a en effet poussé de nombreux pays à développer des projets d'énergies fossiles « pour compenser le tarissement progressif du gaz de Moscou après l'invasion de l'Ukraine », soulignent les auteurs de l’étude.

Des investissements encore insuffisants

Alors que le secteur des énergies renouvelables a totalisé 495 milliards de dollars d'investissements en 2022, soit une hausse de 17 % par rapport à l’année précédente, le rapport souligne toutefois que les prochains investissements devront en moyenne atteindre « plus de trois fois ce niveau, pour le reste de cette décennie » afin de parvenir à la neutralité carbone en 2050. 

Dans le détail, BloombergNEF calcule qu'il faudra dépenser au moins 4 550 milliards de dollars par an dans les technologies à faible émission carbone et les investissements dans les réseaux d'ici 2030. « Mais il en faudra encore bien plus, 7 870 milliards de dollars chaque année, dans la décennie 2040, presque six fois plus qu'en 2022 », précise le rapport.  

À l’échelle internationale, la Chine est « le premier contributeur » d’énergies propres, représentant un peu moins de la moitié des investissements mondiaux dans la transition énergétique, soit plus de 540 milliards de dollars, loin devant les États-Unis, deuxième plus gros investisseur (114 milliards de dollars). 

Avec 55 milliards de dollars déboursés, l’Allemagne se place en troisième position, suivi de la France (29 milliards de dollars), et du Royaume-Uni (28 milliards).

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