Le projet NG2B établit une « carte d’identité » des granulats végétaux
Les bétons végétaux, obtenus à partir de particules végétales, telles que le chanvre, le miscanthus, le lin ou le riz, ont un potentiel de développement très important, notamment avec les coproduits de l’agriculture ou le recyclage de déchets. Cependant, le Cerama explique que « malgré les nombreux travaux menés, la caractérisation des bétons végétaux n’est encadrée par aucune norme. Cette carence constitue un obstacle majeur aux conditions indispensables d’un développement de marché », souligne l'organisme.
Fruit d’une collaboration entre le Cerema, la Guilde Sable Vert, BioBuild Concept, Parex Group, Vicat, Akta, UniLaSalle et l’ENTPE, le projet collaboratif NG2B « Normalisation granulats pour bétons biosourcés » vise à établir « une carte d’identité »de ces granulats végétaux.
Permettre des approvisionnements de proximité
Cette carte d’identité prendra en compte les performances environnementales de ces granulats, ainsi que les possibilités de substitution. Une démarche qui visera, d’après le Cerema, à « ne pas freiner les potentiels d’innovation ni à exclure aucune solution ».
Le projet collaboratif a également pour ambition de permettre des approvisionnements de proximité, indique le centre d’études et d’expertises. Le projet NG2B s’appuiera sur de nombreux travaux de R&D français et internationaux déjà réalisés afin d'« identifier les caractéristiques pertinentes pour qualifier et discriminer ces granulats végétaux »,mais aussi pour recenser et préciser les diverses méthodes de caractérisation existantes.
« L’ensemble des acteurs de la filière des bétons végétaux, depuis l’amont agricole jusqu’aux utilisateurs finaux, sera consulté et associé au processus de décision », conclut le Cerema.
Marie Gérald
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