Le premier CPE en logement social livre ses leçons
Au terme de la première saison de chauffe (octobre 2012 /octobre 2013), on a relevé 53% d’économie réelle sur la consommation de chauffage et d’eau chaude. « Cela se répercute directement sur la facture énergétique des bâtiments. Au terme de la première année, le CPE dégage plus de 40€ d’économie mensuelle, dont 28€ au bénéfice direct du locataire », précise un communiqué.
Le contrat quadriennal de maintenance prévoit de procéder chaque année à une batterie de mesures et de contrôles afin de garantir la parfaite exécution des engagements pris par le groupement et LogiRep à l’égard des locataires.
Afin d’atteindre les objectifs d’optimisation de la performance énergétique définis par le CPE, un travail de sensibilisation a été mené auprès des résidants. Cette démarche a été structurée avec les soutiens du sociologue René Bresson et de l’association vitryote « Les ambassadeurs du développement durable ».
Education des locataires et suivi en temps réel des consommations
Cette démarche a permis l’éducation des locataires aux pratiques éco-performantes par des réunions d’information, des groupes de travail et du contact individuel ; la distribution d’un « guide de la réhabilitation » dès le début des travaux et la remise d'un livret des gestes verts recensant l’ensemble des actions permettant de diminuer leurs consommations tout en conservant un réel confort ; et le lancement d’un site Internet dédié à la résidence permettant aux locataires de suivre en temps réel et aisément leurs consommations individuelles.
Le montant des travaux de rénovation énergétique se monte à 9 millions d'euros (4 millions pour la rénovation énergétique et 5 millions pour la réhabilitation interne des appartements).
Le premier CPE appliqué au logement social
En 2010, LogiRep filiale de Polylogis, commande à un Groupement conduit par Brézillon, filiale de Bouygues Bâtiment Ile-de-France, la conception et la mise en œuvre d’un programme de rénovation énergétique en contrat de performance énergétique (CPE) à la résidence la Saussaie à Vitry-sur-Seine. Après les travaux et une année de chauffe, la résidence se classe dans la meilleure catégorie énergétique (A) et réalise plus de 50% d’économies d’énergie.
Ce contrat totalement original stipule : une garantie de résultats (le groupement s’engage à assurer pendant 4 ans (jusqu’à fin 2016) la maintenance des équipements énergétiques et à garantir une économie d’énergie de 40% après travaux, en matière de chauffage et d’eau chaude sanitaire) ; la participation financière des locataires aux travaux d’économie d’énergie par la mise en place d’une troisième ligne de quittance ; le principe du partage de l’économie de charges (escomptée) entre le bailleur et le locataire.
« Ce dispositif constitue le premier Contrat de Performance Energétique appliqué au logement social », selon le communiqué. Le Groupement comprend Brézillon (mandataire), Lair&Roynette architectes, CET (Bureau d’Etudes Techniques) et Cogemex (Entreprise de maintenance).
Première rénovation après 50 ans d’existence
La résidence, construite en 1965 avant le premier choc pétrolier, n’avait pas été rénovée. Les travaux de réhabilitation menés par Brézillon et Cogemex ont duré 18 mois et incluent : des travaux de régulation et d’optimisation des réseaux de chauffage ; la mise en place de panneaux solaires, permettant un gain de 30% de coût de production de l’eau chaude sanitaire ; l’isolation thermique par l’extérieur ; le remplacement des menuiseries extérieures ; l’isolation des sous-faces et terrasses ; la création d’une toiture végétalisée ; l’embellissement des parties communes ; l’amélioration du confort des 231 logements (électricité, plomberie) ; la mise en place d’une ventilation hygroréglable ; et la réalisation de 6 logements accessibles aux personnes handicapées.
L.P