Val Fourré : des copropriétaires de résidences dégradées adoptent le CPE
Dans les quartiers du Val Fourré, la question du vieillissement des 13 copropriétés est une problématique de la rénovation en cours. Alors que les bailleurs sociaux investissent dans la réhabilitation de leurs logements sociaux, une enquête sociale en 2009 a confirmé que, sans aide financière, les travaux de copropriétés étaient inenvisageables dans ces bâtiments à l’isolation médiocre. Fort de ce constat, l’EPAMSA accompagne depuis 2009 les 200 propriétaires de 3 copropriétés (Côtes de Seine, 92 logements et la tour Neptune) dans la mise en place de leur CPE.
Lutter contre la précarité énergétique
Concrètement, la réhabilitation en BBC (bâtiment basse consommation) permettra de passer des étiquettes de performance énergétique D voire E à des étiquettes B. En fixant un objectif de consommation au groupement d’entreprises, les copropriétés-maîtres d’ouvrage auront désormais un montant des charges connu et garanti. Ainsi, les 40 copropriétaires Côtes de Seine qui ont voté le 13 juin dernier la mise en place du CPE, pourront économiser 53 % de leurs charges sur le poste chauffage (qui eprésentant en moyenne 40% des charges pour un propriétaire) et ce dès la 2ème année de mise en place, la première étant impactée par les travaux.
Répondant aux normes environnementales avec un objectif ambitieux, le projet va pouvoir bénéficier de 80% de subventions publiques de l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH), la communauté d’agglomération Mantes en Yvelines (CAMY), le département des Yvelines, la région Ile-de-France et de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME). Le CPE des Côtes de Seine représente un montant total de 1,2 million d’euros. Les prochains CPE de 92 logements et de la Tour Neptune seront votés par les conseils syndicaux d’ici la fin de l’année 2014
Qu’est-ce qu’un CPE ?
Dispositif issu des lois Grenelle de l’environnement de 2009, le CPE a pour objectif de garantir aux contractants un niveau de consommation énergétique fixe. Il est signé entre un maître d’ouvrage et un groupement d’entreprises qui s’accordent sur un objectif de consommation énergétique garanti et réalise des travaux de réhabilitation en conséquence. Outre le parc social qui a constitué la signature des premiers CPE, l’enjeu est désormais la réhabilitation du parc privé français.
B.P