Le Pont d'Arcole réduit sa consommation d'éclairage
Le pont d’Arcole à Paris, premier pont sans appui franchissant la Seine entièrement réalisée en fer, va subir la rénovation de son éclairage. L'installation de diodes et de projecteurs équipés en sodium haute pression de cet ouvrage situé au niveau de l'Hôtel de Ville, constitue le premier chantier majeur dans le cadre d'un marché de performance énergétique (MPE) attribué l'an dernier à Evesa, un groupement d'entreprises. « On ne va pas assombrir Paris », a promis Laurent Ménard, directeur de la voirie et des déplacements de la Ville.
Pour le Pont d'Arcole, les travaux doivent permettre une baisse de consommation de près de 90%, selon la Mairie de Paris. Dans le cadre du marché, d'une durée de dix ans, qui porte sur les quelque 200 000 sources d'éclairage public et les près de 150.000 points de signalisation lumineuse de la Ville lumière, l'objectif est de réduire les consommations d'énergie de 30% en 2020 par rapport à 2004. « Notre objectif est de réussir à réduire de 30% en gardant la même architecture lumineuse », a précisé le président d'Evesa, Bertrand Richard, au cours d'un point de presse. L'éclairage public représente « un gros tiers de la consommation globale d'énergie de la Ville de Paris », a rappelé M. Ménard.
Large de 20 mètres et comportant une structure métallique sous forme d'une arche unique de 80 mètres de portée sise entre deux culées en pierre de taille, il est réalisé en 1856 sous la direction de l'ingénieur Alphonse Oudry. Sa construction rapide dure moins de trois mois. Son nom viendrait de la bataille du Pont d'Arcole remportée par Napoléon Bonaparte sur les Autrichiens en 1796. L'autre hypothèse serait qu'un jeune républicain mort au cours des Trois Glorieuses s'écria avant de mourir : « Rappelez-vous que je m'appelle Arcole ».
B.P (source AFP)