La filière bois lance une task force pour sécuriser les approvisionnements
En juillet dernier, le Premier ministre Jean Castex annonçait une enveloppe supplémentaire de 100 millions d'euros pour la filière bois dans le cadre du plan de relance, portant le total à 300 millions d'euros.
L'objectif : aider encore davantage la filière française à reboiser, à s'industrialiser, et à répondre aux besoins croissants du secteur de la construction, notamment avec l'arrivée de la Réglementation Environnementale 2020 (RE2020), qui mettra à l'honneur le bois et les matériaux biosourcés.
Depuis la reprise post-covid, la demande en bois n'a fait qu'augmenter partout dans le monde, donnant lieu à des pénuries et hausses de prix. Preuve de son succès : en France, une enquête CSA datant d'avril montrait que la présence du bois avait un impact positif lors d'un achat immobilier (80 %), mais aussi dans le choix d'une location (75 %).
Mais alors que la filière fait face à des pénuries et à des tensions depuis plusieurs mois, elle annonce aujourd'hui des « signes d'apaisement ».
« Les tensions liées aux délais d’approvisionnement tendent aujourd’hui à s’atténuer, ce qui devrait se traduire en toute logique dans les prochains mois par une détente des prix. Cependant, la problématique de l’export des grumes continue de menacer à court terme l’approvisionnement de nombreuses scieries françaises », souligne la filière dans un communiqué.
Une task force pour anticiper et trouver des solutions
Ainsi, pour prévenir le risque de récidives et trouver des solutions, elle précise avoir créé une « task force », copilotée par le Comité stratégique de la filière bois, France Bois Forêt, Fibois France, et France Bois Industries Entreprise.
« La Task Force analyse les difficultés conjoncturelles d’approvisionnement constatées pour y rechercher des solutions à court et moyen terme. D’un point de vue structurel, les acteurs de la filière ont engagé un travail commun visant à davantage de contractualisation pour développer la compétitivité et mettre en place des capacités supplémentaires d’unités de transformation et dont il faudra également sécuriser l’approvisionnement. La Task Force a ainsi initié un travail de remontée des informations de l’aval vers l’amont de la filière afin de trouver des solutions collectives aux problèmes rencontrés par les entreprises », détaillent les différentes parties prenantes.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock