L’Île-de-France annonce la création d’une agence dédiée à la renaturation
Alors que la loi Climat et Résilience institue le Zéro Artificialisation Nette (ZAN) des sols, la région Île-de-France s’engage un peu plus dans la démarche, avec la création d’une agence « Île-de-France Nature », dédiée à la renaturation des villes franciliennes, et dotée de 10 millions d’euros.
« Si on veut continuer de construire, on ne peut pas continuer de grignoter en permanence les espaces naturels (...) Il faut renaturer, ramener la nature dans les villes », a estimé Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, lors d’une conférence de présentation.
La nouvelle agence élargira les missions de l’Agence des Espaces Verts (AEV), créée en 1976, et les objectifs du Plan vert francilien, lancé en 2017. Si ce dernier prévoyait la création de 500 hectares d’espaces verts, l’objectif aurait été dépassé selon la région Île-de-France, qui estime à 781 hectares le nombres d’espaces verts créés.
145 communes prioritaires identifiées
Dans le cadre cette nouvelle agence, la région a identifié 145 communes carencées en espaces verts et considérées comme prioritaires, alors que près d’un tiers des Franciliens n’ont pas accès un espace vert public à proximité de chez eux.
Dans ces villes, 5 000 hectares seront à « renaturer » et à « désimperméabiliser » d’ici 2030. Un objectif d’autant plus urgent dans le contexte de changement climatique, avec plus de canicules et d’inondations. Ces nouveaux espaces verts permettront ainsi de rendre les sols plus perméables, mais aussi de lutter contre les îlots de chaleur urbains l’été.
Ce travail sera réalisé en concertation avec les maires des communes concernées. Ces communes pourront également bénéficier d’un accompagnement dans la structuration de leurs projets et d’un financement grâce à un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI), lancé parallèlement.
L’agence Île-de-France Nature prévoit par ailleurs de planter 2 millions d’arbres d’ici 2030, et de requalifier 1 000 hectares de friches urbaines d’ici 2025, et le double d’ici 2030.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock