Habitat individuel et sobriété foncière : un groupe de travail rend son rapport
Alors que la maison individuelle est particulièrement plébiscitée par les Français, et notamment les familles, la loi Climat et Résilience, adoptée en juillet dernier, vise quant à elle à limiter l'artificialisation des sols et l'étalement urbain.
Mais comment concilier les enjeux de sobriété foncière et les réponses aux besoins de logements des Français, souvent désireux d’accéder à l’habitat individuel ?
C'est à cette question qu'a tenté de répondre un groupe de travail, comprenant des acteurs du cadre de vie tels que l'Ordre des Géomètres-Experts, le Pôle Habitat FFB, la FPI, la FFC, ou encore l'Ordre des Architectes.
Ce groupe de travail a annoncé, jeudi 16 décembre, avoir remis son rapport intitulé « Pour une vision renouvelée de l'habitat individuel » à Emmanuelle Wargon, ministre chargée du Logement, qui avait récemment été au cœur d'une polémique concernant ses propos sur les maisons individuelles.
Favoriser la densification du tissu existant
Le rapport, d'une quarantaine de pages, comprend notamment 25 propositions pour parvenir à concilier sobriété foncière, besoins en logements, et idéal de la maison individuelle, notamment grâce à la densification des zones déjà urbanisées.
Ces propositions sont réparties en cinq grandes thématiques : Renforcer la qualité des documents d'urbanisme ; Renforcer l'approche opérationnelle et professionnelle de la densification ; Agir sur la fiscalité pour lutter contre la pénurie foncière et encourager la densification ; Créer les conditions pour une densification douce du tissu existant ; et Améliorer la qualité de l'existant et des projets futurs.
« Par sa souplesse d'organisation spatiale, l’habitat individuel permet d'utiliser des emprises foncières de petite taille ou de configuration complexe. Il constitue en outre une réponse pertinente pour fabriquer une densité de proximité heureuse, pour traiter les discontinuités urbaines et territoriales, et pour recycler les friches urbaines et périurbaines des bourgs, petites villes et villes moyennes qui maillent notre territoire », soulignent notamment les auteurs du rapport.
« Un parcours résidentiel serein et répondant aux besoins des Français ne peut se bâtir qu’en intégrant la diversité des typologies d’habitat proposées : on n’habite pas de la même façon pendant ses études, à l’arrivée du 3ème enfant, ou en vieillissant lorsque l’on devient moins mobile. Toutes les offres résidentielles doivent être adaptées, contextualisées au regard des attentes des Français et des besoins spécifiques des territoires », résume de son côté Joseph Pascual, président du Conseil supérieur de l’Ordre des Géomètres-Experts, qui appelle à ne pas mettre en concurrence habitat collectif et individuel.
L'intégralité des propositions du rapport sont à retrouver ici.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock