Et Dieu se mit au développement durable !
L'énergie solaire est pour nous un don qui vient 'd'en haut', une ressource quasi inépuisable qui pourrait satisfaire tous les besoins énergétiques de la planète", explique Mauro Villarini, le responsable du projet de développement des énergies renouvelables au Vatican dans une interview à un journal italien. Le Saint-Siège a donné le coup d'envoi d'un programme ambitieux en faveur de l'environnement : être le premier Etat européen à remplir l'objectif fixé par l'Union européenne, dont le Vatican ne fait pas partie, en utilisant d'ici 2020 20% d'énergies renouvelables.
Le premier chantier concerne le bâtiment Paul VI, le plus récent du Saint-Siège, où Benoît XVI tient souvent des audiences générales. Le toit, d'une surface de 5 000 m2, va être recouvert de 2.400 panneaux solaires, des panneaux photovoltaïques et des écrans réfléchissants pour en augmenter la puissance. L'énergie ainsi captée pourrait atteindre 300 MWh par an. Parmi les autres chantiers à venir : de la biomasse à Castel Gandolfo, la résidence d'été du Pape ou des panneaux solaires pour l'eau chaude de la cantine des employés.
A de nombreuses reprises, le Pape a fait savoir son engagement en faveur de la protection de l'environnement. A Sydney en juillet, lors des journées mondiales de la Jeunesse, Benoît XVI avait évoqué les "plaies qui marquent la surface de la terre : l'érosion, la déforestation, le gaspillage des ressources minérales et marines et ce, pour alimenter un besoin de consommation insatiable".
Mais le Vatican a encore des progrès à faire en matière de protection de l'environnement. Pas de tri sélectif partout par exemple au Saint-Siège. Le Pape a reçu en cadeau de nombreuses voitures électriques mais elles ne roulent pas faute de prises électriques adaptées pour recharger les batteries. Enfin, même avec une vraie volonté, le Vatican, qui reste un micro-Etat, a des capacités limitées pour mettre en place des énergies alternatives.