L’annonce était attendue depuis des mois, c’est désormais chose faite : Siemens et Gamesa ont conclu ce vendredi un accord de principe en vue de fusionner leurs activités dédiées à l’énergie éolienne.

Siemens détiendra 59% de la nouvelle compagnie et versera un paiement numéraire de 3,75 euros par action, qui sera distribué par Gamesa à ses actionnaires une fois la fusion conclue, ce qui représentera un montant total de plus d’un milliard d’euros. L'énergéticien espagnol Iberdrola, aujourd'hui premier actionnaire de Gamesa, devrait lui détenir 8% de la nouvelle société. 

Nouveau géant de l’éolien

Ce rapprochement va donner naissance à un nouveau « leader mondial de la construction d’éoliennes », ont avancé Siemens et Gamesa dans un communiqué, les sociétés ayant « des marchés, des produits et des technologies complémentaires ».

En effet, l’allemand est l’un des plus gros constructeurs de turbines offshore, tandis que l’espagnol est spécialiste de l’éolien terrestre. Sur le plan géographique, Siemens est fortement représenté en Amérique du Nord et en Europe du Nord tandis que Gamesa est principalement présent dans les pays émergents comme l’Inde, en Amérique Latine et dans le Sud de l’Europe.

« Cette fusion va nous permettre d'offrir plus de valeur aux clients et aux actionnaires de la nouvelle société. Elle s’intègre parfaitement dans notre vision pour 2020 et souligne notre engagement pour un approvisionnement énergétique efficace, sûr et durable », a ainsi déclaré Joe Kaeser, Président et CEO de Siemens AG. 

« Nous amorçons une nouvelle étape : la création d’un leader mondial de l'énergie éolienne qui travaillera au sein d’un groupe plus fort et plus réactif », a de son côté indiqué Ignacio Martin, chef de direction Gamesa. 

Une fusion en or

Le siège de la nouvelle entreprise sera en Espagne et Gamesa, dont la direction restera en place, en aura le contrôle opérationnel. Seules les activités d'éolien offshore, point fort de Siemens, seront basées en Allemagne et au Danemark. 

La nouvelle entreprise, qui sera consolidée dans le bilan financier de Siemens, aura une capacité totale installée de 69 gigawatts dans le monde, un carnet de commandes de quelque 20 milliards d’euros et un chiffre d’affaires de 9,3 milliards d’euros.

Des synergies d'environ 230 millions d'euros de bénéfice opérationnel en plus devraient être dégagées grâce à ce rapprochement.

R.C
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