Décarbonation des bétons : le SNBPE rappelle son engagement
Un an et demi après l’entrée en vigueur de la Réglementation Environnementale 2020 (RE2020), le Syndicat National du Bâtiment Prêt à l’Emploi (SNBPE) dresse un bilan des initiative lancées par la filière béton.
En introduction, le SNBPE a rappelé que les émissions de CO2 représentaient 11 tonnes par habitant par an, dont 22,4 % concernant le logement, mais seulement 0,2 tonnes pour le matériau béton.
Émissions de CO2 : la répartition par secteurs. Source : SNBPE
Pour rappel, l’objectif de la RE2020 est de construire des bâtiments à plus faible empreinte carbone, réduisant les consommations d’énergie, ou encore prenant davantage en compte la problématique du confort d’été.
Si l’on retrouve le béton dans 82 % des logements collectifs et 74 % des bâtiments tertiaires en France, l’objectif de la filière est aujourd’hui de décarboner les futurs bétons, et valoriser la mixité des matériaux.
Des initiatives lancées dès le début des années 2000
Le SNBPE rappelle que la filière a publié, dès 2006, une première fiche de déclaration environnementale et sanitaire (FDES) – qui seraient aujourd’hui près de 80 FDES collectives –, puis avoir mis en ligne le configurateur BETie (pour « béton et impact environnemental ») dès 2011.
S’il n’existe toujours pas de définition officielle et réglementaire des bétons « bas carbone » ou « à faible empreinte carbone », le SNBPE souligne que l’objectif est de travailler sur des formulations permettant de réduire le bilan carbone du béton, notamment grâce à la substitution partielle du ciment (et du clinker) par des laitiers, des métakaolins, du calcaire, ou encore des cendres volantes.
Le syndicat souligne également avoir publié un document proposant des « seuils » à atteindre. La valeur de ces seuils étant inférieure de 15 % à la moyenne des bétons traditionnels.
Le SNBPE appelle désormais à aller au-delà de la RE2020, notamment grâce à un « label fiable ». À ce jour, des groupes de travail étudient 9 axes : la neutralité carbone, la mesure des performances, les énergies et la coopération avec les réseaux, la qualité de l’environnement intérieur, la gestion durable de l’eau, l’économie circulaire, la biodiversité, l’adaptation au changement climatique, et la low-tech.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock