Certification CTB-B+ : Protac, une entreprise toujours plus engagée
Souhaitant maîtriser la qualité de ses matériaux, l’industriel s’est doté dès 1995 d’une entité dédiée à la transformation du bois, Protac. Basée à Lamballe, cette dernière est notamment chargée de l’usinage, du traitement et des finitions des produits.
« L’entreprise a grandi petit à petit », comme l’indique Thierry Bergerault, directeur de Rose Industrie, au point de réaliser un chiffre d’affaires de 41 millions d’euros aujourd’hui – soit près de la moitié du CA total du Groupe. Un développement qui peut s’expliquer, en partie, par l’engagement de Protac, titulaire de la certification CTB-B+ depuis 1997.
Une certification qui se mérite
Ce n’est cependant pas un hasard si la société a été l’une des premières à se voir décerner cette distinction. « La marque [Protac, ndlr], pour nous, est synonyme de qualité (…) et CTB est justement un gage de qualité », se réjouit Thierry Bergerault, qui voit en ce label un intérêt à la fois qualitatif et commercial pour l’entreprise.« La certification résulte d’une démarche volontaire d’un industriel qui souhaite valoriser la qualité et les caractéristiques de ses produits sur le marché », rappelle Nathalie Bergeret de l’Institut technologique FCBA (Forêt cellulose bois-construction ameublement). « À travers CTB-B+, on valorise vraiment le traitement (…) des produits de manière à souligner leur durabilité. »
L’obtention de la certification résulte cependant d’un cahier des charges strict, comme le précise FCBA. Les sites engagés doivent au préalable être classés IPCE (Installation classée pour la protection de l’environnement) et disposer d’une autorisation de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) pour le traitement des bois. Sans compter les nombreux contrôles à effectuer pour vérifier le bon respect des réglementations en vigueur.
Par ailleurs, l’industriel est dans l’obligation de mettre en place un plan qualité pour le traitement des bois avant de se soumettre – enfin – à un audit CTB-B+ réalisé in situ. La marque prélève alors des échantillons de bois traités, qui sont ensuite analysés par le laboratoire de chimie du FCBA. Sont contrôlés la qualité de préparation du matériau (et notamment le taux d’humidité) et de la solution de traitement, les process mis en place, ainsi que le respect des réglementations.
Une fois la certification obtenue, le site doit faire l’objet d’une vérification régulière, à raison de deux visites par an « pour vérifier que la qualité initiale acquise soit maintenue », d’après Nathalie Bergeret.
Préserver la qualité du bois avant tout
Autant de prérogatives remplies avec succès par Protac, qui a redoublé d’efforts pour que ses process assurent la préservation du bois. L’activité de l’entreprise repose principalement sur le résineux (à hauteur de 99% d’après Thierry Bergerault) issu de forêts gérées durablement et certifiées PEFC ou FSC. Le matériau passe par une première phase de séchage dans des séchoirs de 100 m3 avant d’aller à l’usinage.Le bois est ensuite raboté puis subit un traitement de préservation grâce à deux bacs de trempage où les lots sont immergés dans une solution insecticide et fongicide certifiée CTB-P+. Enfin, le produit est envoyé en étape de finition grâce à deux chaînes d’aspersion qui « permettent d’obtenir à la fois la protection contre les risques biologiques inhérents à l’usage du bois et la finition », d’après Protac.
Ce sont ainsi 95 000 m3 de bois qui sont usinés chaque année, le tout sous haute surveillance. Au total, près de 70 personnes se relaient chaque jour pour vérifier que les procédés sont en pleine adéquation avec la certification CTB-B+, qui récompense, au-delà de l’engagement de Protac, l’expertise de chacun des salariés.
Fabien Carré
Photos : ©FC