Areva H2Gen inaugure une usine d’électrolyseurs en Essonne
C’est d’ailleurs tout l’enjeu de la création de cette usine qui devrait permettre au jeune industriel de se positionner comme un acteur mondial dans le domaine de l’électricité d’origine renouvelable via un hydrogène « vert » obtenu par électrolyse. Cette « technologie innovante » répond « à la nécessité de stocker massivement l'énergie fournie par les énergies renouvelables », souligne l'entreprise dans un communiqué.
Une technologie qui doit encore se développer
Les électrolyseurs d’Areva utilisent une technologie dite « PEM » ou électrolyse par membrane échangeuse de protons, permettant la production d’hydrogène à partir d’eau et d’électricité issue du surplus de production des énergies renouvelables.Leur capacité, actuellement de 100 kilowatts (kW) à 1 mégawatt (MW), pourrait atteindre « plusieurs dizaines de MW » à l'avenir, selon l'entreprise.
« L’hydrogène permet de stocker le surplus des productions énergétiques intermittentes sur de longues durées. Les électrolyseurs restituent ensuite l’hydrogène stocké sous la forme désirée, solide, gazeuse ou liquide », explique Areva H2Gen.
« Les secteurs d'applications sont les services aux réseaux électriques, la mobilité propre des véhicules électriques à pile à combustible, ainsi que les usages industriels », ajoute la société.
Une usine à forte rentabilité
L’usine des Ulis a représenté un investissement de 2,5 millions d’euros pour Areva H2Gen, qui emploie une vingtaine de personnes. L’entreprise, dont le carnet de commandes a affiché près de 10 millions d’euros en juin, a réalisé un chiffre d’affaires de 1 million d’euros en 2016, un montant qu’elle entend quintupler cette année.Par ailleurs, l'entreprise a dit travailler sur « la plus grosse station-service d'hydrogène à ce jour » en Europe qu'elle prévoit de livrer avant fin 2016 à l'entreprise de traitement des déchets Braley à Rodez (Aveyron).
R.C (Avec AFP)
Photo de une : ©Areva H2Gen