« Face à la crise ukrainienne et à la flambée des prix des énergies fossiles, le développement des énergies renouvelables est une des solutions clés du plan de sobriété annoncé par l’État, pour mieux maîtriser notre approvisionnement et assurer notre indépendance énergétique,
tout en accélérant la transition écologique », affirme l’Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (Ademe).

L’institution a diffusé une enquête de satisfaction OpinionWay sur son Fonds Chaleur, fondé en 2009 pour accompagner la transition des entreprises et collectivités vers les réseaux de chaleur et froid renouvelables (biomasse, géothermie, solaire, biogaz et les énergies de récupération, etc.).

6 500 entreprises et collectivités seraient bénéficiaires à ce jour du dispositif, capable d’assurer jusqu’à 65 % du coût de l’installation. Or, pour l’heure, 72 % des répondants ne seraient passés au renouvelable. D’ailleurs, en 2022, 22,8 % de la consommation finale de chaleur était d’origine renouvelable, quand l’objectif d’ici 2030 doit aller jusqu’à 38 %. 

95 % des entreprises et collectivités satisfaites par le Fonds de chaleur


Il n’empêche que, selon le baromètre Opinion Way/Fonds de chaleur, les entreprises bénéficiaires du Fonds de chaleur depuis 2018, sont 95 % à se déclarer satisfaits du dispositif. 96 % ayant fait le choix de la chaleur renouvelable vont même jusqu’à la recommander.

Si l’indépendance énergétique, prétexte souvent évoqué pour le passage aux EnR, fait partie des motivations des sondés, il ne figure qu’en troisième place (39,4 % des répondants). Il est précédé dans le top 3 par les économies sur la facture énergétique (64,8 %), mais surtout la réduction de l’empreinte environnementale (72,5 %).

Pour ce qui est des bénéfices liés à la chaleur renouvelable, l’enquête de satisfaction sur le fonds de chaleurs évoque d’ailleurs la réduction des émissions de gaz à effet de serre (96,5 %). Viennent ensuite l’amélioration de la compétitivité (96 %), l’affranchissement de la fluctuation du coût des énergies (93,6 %), le renforcement du positionnement concurrentiel (92,5 %) ainsi que le développement de l’activité locale (91 %). 

Parmi les entreprises s’étant tournés vers le Fonds de chaleur, certaines sont spécialisées dans le bâtiment, tels que le groupe Poujoulat, qui recoure à la biomasse. 

Virginie Kroun

Photo de Une : Adobe Stock