"Ce thème avait été choisi en juillet et se révèle presque prémonitoire. Mais il prend aussi la forme d'un espoir et la question qui souligne le sujet « qu'est ce qui compte vraiment pour vous ? » est une forme de pied-de-nez", a expliqué M. Queyranne, le président de la région, jeudi. Cette crise ouvre "un grand chantier de valeurs à reconstruire, qui ne seront pas celles de la bourse, ni celles des « bons plans », mais celle du bonheur de vivre », a-t-il ajouté.

Le président de région a rappelé que les collectivités locales, et surtout les régions "ont pris de l'avance dans ce domaine, en innovant et en lançant des initiatives qui en font des acteurs majeurs ". Didier Jouve, vice-président de région chargé du développement durable, a souligné que ce thème est passé en 2-3 ans d'une place secondaire (ce dont on s'occupait quand tout le reste était réglé ), à une place centrale dans les politiques pour faire face à la crise.

"On constate que tous les pilotes automatiques qui conduisaient la société depuis longtemps sont en panne, que ce soit par exemple la certitude que les avancées technologiques pouvaient régler tous les problèmes, ou le mythe que la croissance économique mène au bonheur", a-t-il précisé. "Nous avons organisé pour lancer ces assises des débats-controverses, avec des gens dont on peut penser qu'ils ne seront pas d'accord, pour éviter le consensus mou qu'on rencontre parfois sur ce sujet. Et nous terminerons par des préconisations précises pour les collectivités locales, contrairement aux éditions précédentes", a-t-il encore poursuivi. Créées à Lille en 2000, les Assises nationales du développement durable ont eu lieu successivement à Toulouse, Lille, Nantes et Angers.

Bruno Poulard (avec AFP)