Vers un service minimum dans les transports marseillais
MARSEILLE, 21 déc 2006 (AFP) - Les transports publics marseillais, paralysés pendant 46 jours de grève à l'automne 2005, vont être soumis, d'ici à 2009, à un service minimum en cas de conflit, a annoncé jeudi la Régie des transports marseillais (RTM).
La RTM devra assurer 30% du trafic aux heures de pointe, à raison de trois heures le matin, et trois heures l'après-midi. Faute de quoi elle devra s'acquitter d'une amende à la communauté de communes de 7.500 euros par jour pour le bus et le métro, et de 1.500 euros pour le futur tramway. Alors que jusqu'à maintenant il était impossible de déplacer du personnel affecté à une ligne, la RTM n'a pas caché qu'elle envisageait "de déplacer le gros des forces sur les lignes structurantes et non pas de saupoudrer le personnel non gréviste sur l'ensemble du réseau".
Le service garanti est la contrepartie fixée par Marseille-Provence-Métropole, l'autorité organisatrice, d'une enveloppe de 132,3 millions d'euros versée à la RTM pour 2007, a indiqué la communauté urbaine dans un communiqué. La participation financière des trois années suivantes sera déterminée au cours du premier semestre de 2007. La communauté urbaine a adopté le contrat lundi, les syndicats l'ont en revanche rejeté en bloc lors de sa présentation devant le comité d'entreprise mercredi. S'estimant "mis devant le fait accompli", FO et la CGT n'excluaient pas jeudi d'intenter une action en justice. Alain Requena de FO considère que la direction n'a répondu qu'à 20 des 58 questions qui lui ont été posées lors de comité d'entreprise.