USA: 2e recul de suite pour les ventes de logements neufs en juillet
pour le deuxième mois consécutif en juillet aux Etats-Unis, perdant 6,4% par rapport à juin pour s'établir à 1,134 million d'unités en rythme annuel, a annoncé mercredi le département du Commerce.
C'est le deuxième mois consécutif que les ventes baissent nettement aux Etats-Unis. En juin, le recul avait atteint 5,6%, et non pas 0,8% comme annoncé dans un premier temps.
Les ventes de logements neufs s'étaient ainsi établies à 1,211 million d'unités en juin, soit un chiffre révisé en baisse par rapport au 1,326 million annoncé initialement (en rythme annuel).
Comparé à juillet 2003, le chiffre des ventes de logements neufs est en baisse de 1,9%.
Le prix médian des logements neufs a reculé à 207.400 dollars en juillet contre 212.900 en juin, mais le prix moyen a augmenté à 274.200 dollars contre 262.400 dollars le mois précédent.
Il y avait un stock de 393.000 nouveaux logements à vendre en juillet. Au rythme des ventes noté en juillet, ce stock aurait été écoulé en 4,2 mois, a précisé le département du Commerce.
Ces chiffres vont dans le sens d'un infléchissement des indicateurs du secteur immobilier.
Mardi, le groupement national des agents immobiliers (NAR) avait annoncé une baisse de 2,9% des reventes de logements à 6,72 millions d'unités (en rythme annuel) en juillet.
Ce volume de reventes reste le troisième plus haut jamais enregistré, avait souligné la NAR, en se disant confiante pour les mois à venir.
"Le taux hypothécaire sur 30 ans tourne aujourd'hui autour de 5,80%, ce qui aidera à maintenir les conditions d'emprunt favorables et contribuera à un niveau de ventes toujours historiquement élevé dans les mois à venir", avait souligné David Lereah, l'économiste en chef de la NAR.
Le secteur immobilier est à une période charnière aux Etats-Unis avec la remontée des taux d'emprunt inévitable à présent que la Réserve fédérale (Fed)a commencé à relever ses taux directeurs.
Dans une lettre au Sénat rendue publique mardi, le président de la Réserve fédérale (Fed) Alan Greenspan avait souligné que la hausse des prix des logements a dépassé celle des revenus et des loyers ces dernières années.
"Cette observation pose la possibilité que les prix immobiliers réels, au moins sur certains marchés, ne correspondent pas aux fondamentaux" économiques, a-t-il averti.
Il a toutefois noté qu'il fallait prendre cette remarque avec prudence du fait de l'influence des taux d'emprunt très bas, de l'impossibilité d'avoir des données exhaustives et de la difficulté à mesurer les prix de l'immobilier.
La forte hausse des prix de l'immobilier, qui ont battu record sur record pendant trois années consécutives, a suscité des craintes de formation d'une bulle dont l'explosion serait ravageuse pour la croissance américaine.