Une association proteste contre l'application de l'ISF sur l'Ile de Ré
"Ce sont des gens qui majoritairement sont des propriétaires viticoles ou agricoles ou des ostréiculteurs qui ont consacré leur vie, depuis l'âge de 14 ans, à l'entretien de terres familiales", touchées par la spéculation immobilière. Le comble, selon Mme Constancin, "c'est qu'on a affaire à des gens qui majoritairement ne sont pas imposables au titre de l'impôt sur le revenu".
Ainsi, sur l'île de Ré, un terrain constructible de 1.000 m2 ou une maison de 90 m2 peuvent donner lieu à l'assujettissement à l'ISF, ce que ne fera pas une propriété identique dans une autre région, selon Mme Constancin. "Il y a là une inégalité devant l'impôt", estime-t-elle. Par ailleurs, beaucoup de personnes de l'île ne savent pas qu'elles sont redevables de l'ISF et doivent acquitter de lourdes pénalités de retard.
"C'est un impôt déclaratif, et bien souvent les gens l'ignorent. Ils sont rattrapés par les services fiscaux à l'occasion d'une succession ou d'une mise à jour du cadastre", explique Mme Constancin.
Certains rattrapages ont ainsi été fatals aux économies de ces personnes, selon la présidente de l'Adhir. L'association revendique 160 adhérents dont les trois quarts sont des rétais de souche, issus de familles implantées depuis des générations sur l'île.