Mme Olin redoute une nouvelle sécheresse l'été prochain
"Il faut qu'il pleuve suffisamment longtemps et régulièrement" cet automne et cet hiver, a poursuivi Mme Olin. Des orages n'aideront pas, a-t-elle insisté, car "compte-tenu de l'état des sols très secs, l'eau ruissellera et on aura des inondations". Mme Olin a confirmé que le nouveau projet de loi sur l'eau, présenté par son prédécesseur, Serge Lepeltier, en conseil des ministres en mars dernier, serait discuté au Parlement en février prochain.
D'ici là, a-t-elle indiqué, le projet va être "rouvert" en vue de "réintroduire" des dispositions destinées à faire face à des périodes de grande sécheresse comme celles de l'été 2005. La ministre a évoqué dans ce contexte la constitution de réserves d'eau avec des prélèvements en hiver dans des cours d'eau suffisamment alimentés, une idée combattue par les écologistes. "On va voir sur quels secteurs on peut encore jouer, a déclaré Mme Olin, est-ce qu'on peut puiser de l'eau, par exemple en hiver, dans les fleuves qui ne sont pas bas et faire ainsi des réserves". Selon le ministère de l'Ecologie, la sécheresse est jugée encore aujourd'hui "préoccupante" ou "délicate" dans 35 départements, notamment dans les pays de Loire, le Sud-ouest et une partie du Centre. Des arrêtés de limitation d'usage de l'eau sont encore en vigueur dans 42 départements. En septembre, note le ministère, les cumuls pluviométriques ont été inférieurs à la normale sur les trois quarts du pays, sauf en Midi-Pyrénées sur le littoral méditerranéen et la Corse. Un bilan établi le 1er octobre par Météo-France, fait état de précipitations inférieures à la normale "sur une très large majorité du pays" d'octobre 2004 à septembre 2005.