PARIS, 11 jan 2007 (AFP) - Le marché du logement en France pourrait connaître "le scénario noir d'un krach" et les prix chuter de 25% à l'horizon 2010, selon une étude de l'institut Precepta (groupe Xerfi) rendue publique jeudi.
Après "une hausse de près de 100% entre 1996 et 2006", "le point haut du cycle a été atteint", estime Precepta, et désormais "les tendances s'inversent". "Le scénario noir d'un krach devient crédible", assure-t-on dans cette analyse.
"Les prix dans l'immobilier (résidentiel, ndlr) progressent aujourd'hui quatre fois plus rapidement que le pouvoir d'achat", relève Precepta pour qui "jamais la déconnexion entre les deux n'a été si forte".
Tout en reconnaissant que "ce choc a été en partie absorbé par l'amélioration des conditions de crédit qui ont augmenté la capacité d'emprunt des ménages", l'étude estime que "ce mouvement semble avoir atteint ses limites".
"Les nouvelles en provenance de l'étranger ne sont pas bonnes", poursuit Precepta, relevant "la surchauffe immobilière particulièrement élevée en Espagne et au Royaume-Uni", et que "les informations en provenance du marché américain ne sont pas bonnes".
Le cabinet craint ainsi "un mimétisme" qui ferait que les prix de l'immobilier en France "reflueraient sensiblement à partir de 2007, de l'ordre de 25% à l'horizon 2010".
"Les prix atteignent de tels niveaux que les ménages calent et ne peuvent plus suivre, ou alors difficilement", selon cette étude, qui conclut que "la demande solvable de logements neufs commence à se tarir et le point haut du cycle est passé".