LGV Sud-Ouest: Martin Malvy (Midi-Pyrénées) pose ses conditions
(PS) a déclaré jeudi "être prêt à envisager" une participation financière de sa région au financement de la ligne grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux mais seulement si cette ligne LGV rallie ensuite Toulouse.
"Mais cela ne saurait être, bien entendu, envisagé que dans le cadre d'un itinéraire global, c'est-à-dire d'un projet commun Toulouse-Bordeaux-Tours, c'est-à-dire Toulouse-Paris en trois heures", a-t-il ajouté après une réunion jeudi à Bordeaux sur la LGV dans le Sud-Ouest. Cette réunion a rassemblé le préfet de région Francis Idrac, le président de Midi-Pyrénées, son homologue d'Aquitaine, Alain Rousset (PS) et un représentant de Ségolène Royal (Poitou-Charentes). Le projet Bordeaux-Toulouse prévoit une ligne d'environ 200 km sur laquelle les trains pourraient rouler à 320 km/h.
Après sa construction, envisagée à l'horizon 2016 et pour un coût de 2,9 milliards d'euros, Toulouse serait à trois heures environ de Paris, via Bordeaux, soit un gain de temps de deux heures. Les conditions posées à l'Etat par M. Malvy interviennent après que le conseil régional Aquitaine et le conseil général de Gironde ont refusé avec force fin 2005 une ligne TGV reliant Bordeaux à Toulouse avant une liaison jugée hautement prioritaire entre Bordeaux et l'Espagne, via Hendaye (qui traverserait l'Aquitaine du nord au sud).
Mais après la réunion de jeudi, M. Rousset a adopté une position nettement plus conciliante, laissant entendre que l'Aquitaine pourrait consentir à participer donner son feu vert à la liaison vers Toulouse avant celle vers Hendaye. "Nous discutons avec Martin Malvy depuis de longues semaines sur ce dossier-là", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse.
"Il y a une approche assez convergente. Je crois que tout le monde est bien conscient que pour arriver à Toulouse, il faut faire Bordeaux-Tours, et qu'ensuite il faudra faire Bordeaux-Toulouse", a-t-il ajouté. "Ensuite, dans ce genre de grands chantiers, pendant qu'on fait les travaux d'un côté, il faut faire les études de l'autre, de sorte que les travaux se poursuivent", a-t-il souligné. "Rien n'empêche la SNCF de faire une partie des études sur Bordeaux-Hendaye pendant que les travaux commencent sur Bordeaux-Toulouse", a-t-il rappelé.
"Pour Toulouse, la priorité c'est Toulouse. Mais nous avons besoin de la population de Toulouse et de la fréquentation de Toulouse pour auto-financer l'opération", a-t-il poursuivi. "Et nous avons besoin de faire la ligne Bordeaux-Hendaye parce que c'est une ligne internationale, parce qu'il y a des crédits européens, et parce que cette ligne est saturée", a-t-il ajouté.