La Vienne veut s'irriguer sans s'assécher
Eviter une "catastrophe écologique"
Autre indicateur, le débit: "en 1989/1990 on comptait 60 à 80 jours par an en dessous du seuil des 1,7 mètre cube par seconde. L'an dernier on a relevé 13 jours en dessous de ce seuil", a poursuivi le chargé de mission. L'enjeu est de taille, explique M. Fombeur, puisque les débits de 89/90 avaient entraîné une véritable "catastrophe écologique". Lorsque le débit est plus bas, les déchets rejetés dans les rivières se diluent plus difficilement au détriment de la faune et de la flore.
Un succès attribué en partie à la police de l'eau qui vérifie que les quantités d'eau déclarées par les agriculteurs sont conformes aux quantités effectivement utilisées. Le contrevenant peut voir diminuer le volume d'eau accordé l'année suivante ou devoir payer une amende, selon l'Adiv. Treize infractions ont été relevées l'an dernier sur 1.200 points de prélèvements, a précisé Séverine Cathala, directrice du service environnement et forêt de la DDAF.
Le département compte 40.000 hectares de terres à irriguer. La police est constituée d'agents de la DDAF et du conseil supérieur de la pêche, une institution ministérielle et de gendarmes. Pour aller plus loin, la Vienne, où 1,5 million d'euros a déjà été investi dans la gestion de l'eau, entend en outre mettre en place en 2005 un système de réserve, consistant à stocker l'eau l'hiver pour moins pomper l'été, selon M. Fombeur. "Si on stocke 5 millions de m3 l'hiver, on ne devrait plus tomber en dessous du seuil des 1,7 m3 par seconde l'été", pense M. Fombeur.