L'épargne salariale gagne du terrain dans le patrimoine des Français (Insee)
Depuis 1998, la proportion de ménages ayant un ou plusieurs livrets non imposables (livret A ou bleu, Codevi, livret d'épargne populaire, livret jeune) est stable (82,6% début 2004), alors que la part des livrets imposables baisse régulièrement (5,9% cette année).
Le Codevi est détenu par 41,9% des Français, le LEP par 23,8%. Parmi les ménages comportant un jeune de 12 à 25 ans, presque six sur dix ont au moins un livret jeune. En revanche, les livrets A ou livrets Bleu ont perdu 10 points depuis 1992 (57% en 2004). L'épargne logement est stable à 41,3%. Un tiers des ménages ont un plan d'épargne-logement, 19,1% un compte d'épargne-logement.
Par ailleurs, la hausse des ménages propriétaires de titres s'interrompt, retrouvant le niveau de 1992 à 24%, en raison des déconvenues boursières de ces dernières années. Dans cette catégorie, le Plan d'épargne en actions (PEA) a connu une forte montée en puissance, passant de 5% de ménages détenteurs en 1996 à 15% début 2004, grâce à "son enveloppe fiscale privilégiée". L'Insee observe néanmoins que si 70% des ménages ayant plus de 450.000 euros de patrimoine possèdent des titres, c'est le cas de seulement 1,7% des ménages qui ont moins de 3.000 euros.
"L'épargne en vue de la retraite marque le pas" observe par ailleurs l'Insee. Bien que des flux importants se soient portés sur l'assurance-vie depuis 1998 (50 à 60 mds EUR par an avec une pointe à 69 mds EUR en 2000), la proportion de ménages concernés est en 2004 la même qu'en 1998 : 35% des ménages en disposent, et 10% ont en outre une épargne-retraite volontaire.
L'Insee estime que ce sont sans doute les mêmes qui ont épargné davantage sur leurs contrats. Enfin, remarque l'Institut, "la faible rémunération en valeur réelle des livrets d'épargne et les variations à la baisse du marché boursier ont redonné à l'immobilier son caractère de valeur refuge". La poussée des prix est plus ou moins compensée par le bas niveau des taux d'intérêt.
En 2004, 56% des ménages possèdent leur résidence principale contre 54,5% en 2000. La possession d'une résidence secondaire a reculé (6% des ménages contre 9,5% en 2000). La possession de logement de rapport est stable à 11%. En 2004, les trois quarts des ménages sont propriétaires de leur résidence principale dans les zones rurales, contre moins d'un ménage sur trois à Paris.