Jarvis lutte pour sa survie après un avertissement sur résultats
Vers 13H00 GMT, elle perdait 10 pence à 25 pence, soit 28,6%, dans un marché en hausse de 0,26%. Le groupe lutte pour sa survie et ses livres de comptes sont "dans un état désespéré", ont ainsi estimé les analystes de la banque Investec. Pour la maison de courtage Arbuthnot, il y a peu de chance que Jarvis survive jusqu'à la fin juillet sous sa forme actuelle. "Ce sont les banques, les clients et les fournisseurs qui décideront de l'avenir de Jarvis, pas sa direction", ont indiqué les analystes d'Arbuthnot dans une note à leurs clients. "Nous nous attendons à ce que les prochaines semaines soient agitées pour le groupe et pour le cours de l'action", ont-ils prévenus.
Depuis l'accident de Potter's Bar, Jarvis s'est retiré du secteur de la maintenance ferroviaire, invoquant des raisons "commerciales". Mais peu après, Jarvis avait été accusé d'avoir falsifié des documents de travail. Network Rail, la société chargée de la gestion du réseau ferroviaire, avait ouvert une enquête. Les problèmes se sont multipliés récemment dans la division Logements, dont le directeur a démissionné au début de l'année.
En février, la ville de Brighton a qualifié d'"inacceptable" le travail réalisé pour un contrat de 105 ML portant sur la réfection de quatre écoles. En décembre, le groupe avait été critiqué pour ne pas avoir achevé dans les temps impartis la rénovation de cinq des huits écoles qu'il devait effectuer dans le Merseyside (nord-ouest de l'Angleterre), pour 55 ML. Le groupe s'est développé de façon exponentielle depuis le lancement en 1997 des PPP (private public partnership), les projets chers au Premier ministre Tony Blair de financement partiel de projets publics par le secteur privé. Jarvis, qui n'employait que 600 personnes fin 1995, compte actuellement 10.500 employés au Royaume Uni et en Europe, selon le site officiel du groupe.