Avis favorable à la réouverture partielle du terminal 2E de Roissy
préfectorale de Seine-Saint-Denis a rendu jeudi "à l'unanimité" un avis
favorable à la réouverture partielle au public du terminal 2E de l'aéroport de Roissy, a annoncé jeudi le sous-préfet Jacques Lebrot.
Cet avis favorable va permettre à Aéroports de Paris (ADP) d'ouvrir au public deux parties du terminal, le corps central et l'isthme, distincts de la jetée, "à partir de la seconde moitié du mois d'août", a précisé ADP dans un communiqué, selon lequel "cette première étape va permettre d'accueillir un volume d'une dizaine de vols quotidiens".
Un "vol test Paris-Casablanca" aura lieu dès le 10 août, a précisé à l'AFP une porte-parole d'Air France.
"Si le test est concluant, nous mettrons en place dès le 17 août une demie douzaine de vols quotidiens, parmi lesquels 4 vols Paris-Casablanca et 2 vols Paris-Istanbul", a-t-elle ajouté.
La décision de la commission doit encore être validée par la préfecture de Seine-saint-Denis mais Jacques Lebrot a assuré que le préfet rendrait "un avis favorable" à cette réouverture.
Les membres de la commission se sont attachés à vérifier le dispositif d'annonces sonores et les systèmes incendie, ainsi que les dispositifs de sûreté du terminal, c'est-à-dire les conditions de contrôle des passagers et de leurs bagages avant l'embarquement.
"Toutes les conditions de sécurité sont réunies", selon le sous-préfet, qui a précisé qu'"un tiers de l'isthme" doit être rouvert en même temps que le corps central par lequel les passagers en partance accèdent au terminal.
La jetée reste fermée et seuls les experts chargés d'enquêter sur les causes de l'accident ont accès à sa partie effondrée qui a été "placée sous scellés judiciaires", a-t-on appris par ailleurs mercredi de source proche de l'enquête sur les causes de l'accident.
Monique Guyon, secrétaire d'un comité d'hygiène et de sécurité d'Air France, présente sur les lieux, a exprimé à l'AFP des réserves concernant la réouverture et estimé qu'"il n'y a aucune garantie à ce jour concernant la sécurité des personnes, étant donné que nous n'avons pas les causes réelles de l'accident". Préalablement à la réouverture, ADP a dû procéder à l'étaiement d'une partie du terminal afin d'éviter, en cas de nouvel accident de la jetée d'embarquement du terminal, que l'isthme ne soit affecté. Si ADP se réjouit de l'"effet positif" de cette réouverture sur le fonctionnement de l'aéroport, l'enregistrement des passagers, qui seront acheminés par bus vers leurs vols, ne concernera dans un premier temps que "deux avions en simultané", a rappelé Franck Goldnadel, responsable pour ADP des terminaux 2E et 2F.
Franck Goldnadel a néanmoins précisé qu'avant l'accident, "on pouvait traiter 12 à 13 vols en simultané".