Jarvis: les résultats plongent dans le rouge mais l'action s'envole
premier semestre 2004/05, mais l'action du groupe britannique de travaux
publics s'envolait mercredi à la Bourse, les analystes estimant que Jarvis est
sur la voie de la reprise.
Ce résultat est dû en grande partie à une perte exceptionnelle de 240,1 millions de livres, liée à des dépréciations d'actifs dans l'activité routes et à des provisions passées dans la construction. Le patron du groupe, Alan Lovell, a assuré mercredi que le groupe n'aurait pas besoin de passer de nouvelles provisions. "Nous essayons là, clairement, de tirer un trait sur le passé et d'avancer", a-t-il déclaré lors d'un entretien avec AFX, la filiale d'informations financières de l'AFP. "Les résultats d'aujourd'hui et la vente de notre participation dans Tube Lines la semaine dernière nous permet d'envisager l'avenir avec plus de confiance, grâce à des activités réduites mais plus rentables", a-t-il ajouté.
Jarvis a en effet sérieusement réduit la voilure la semaine dernière en cédant à son partenaire Amey (groupe Ferrovial), pour 146,8 millions de livres, 33,3% du consortium Tube Lines qui gère trois des lignes du métro londonien. Il a aussi vendu son activité Routes (panneaux) en Europe à Somaro, une filiale du groupe français Bouygues, pour 35,3 millions d'euros. La maison de courtage Altium Securities voit dans ces cessions et les résultats semestriels, qui ne contiennent pas de nouvelle mauvaise surprise, autant d'étapes de franchies sur le chemin de la reprise. Jarvis estime cependant que le premier semestre a été "extrêmement difficile". Son chiffre d'affaires a reculé de 39,4% à 356,3 millions de livres sur la période.
Le groupe connaît de sérieuses difficultés depuis la catastrophe ferroviaire de Potter's Bar, qui avait causé la mort de sept personnes en mai 2002 au nord de Londres, et dans laquelle la responsabilité du groupe a été établie. Les problèmes se sont multipliés récemment dans sa division Logements, dont le directeur a démissionné en début d'année.
Le groupe s'était développé de façon exponentielle depuis le lancement en 1997 des projets --chers au Premier ministre Tony Blair-- de financement partiel de projets publics par le secteur privé.