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Immobilier/Idf: la famille mise à contribution pour l'achat de

Publié le 29 septembre 2004

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PARIS, 28 sept 2004 (AFP) - Parents et grands-parents viennent de plus en
plus à la rescousse pour aider leurs enfants à acheter leur premier
appartement, un investissement que ces derniers ne peuvent plus assumer seuls
compte tenu de l'envolée des prix de l'immobilier en Ile-de-France, constatent
les notaires.
"On voit tous les jours, dans nos études, des parents et des grands-parents qui veulent aider leurs enfants à se loger", a expliqué Catherine Carély en présentant mardi les chiffres trimestriels des notaires. "Les prix ont atteint un tel niveau, on se demande qui peut acheter?", s'interroge Catherine Carély responsable de la conjoncture immobilière à la chambre des notaires de Paris, pour qui le coup de pouce familial représente une des "pistes" pour les premiers accédants à la propriété.

Ceux qu'on appelle les "primo-accédants" sont de plus repoussés hors des murs de la capitale où le prix moyen au mètre carré a atteint 4.316 euros et les prix ont augmenté de 13,1% au deuxième trimestre de l'année. En effet, les prix de l'immobilier continuent de grimper dans toute la région, laissant se dessiner de plus en plus "une ligne de fracture" entre Paris et sa banlieue. Ces "nouvelles solidarités familiales", comme ils les ont baptisées, peuvent prendre plusieurs formes. "Les parents viennent nous voir en nous disant: mon fils veut acheter, mais il a de faibles revenus alors on emprunte avec lui", explique Catherine Carély, qui en fait le constat dans son étude du Val-de-Marne.

Et lorsque "l'enfant peut emprunter seul", les parents mettent la main à la poche pour compléter le pécule en effectuant une donation en argent, d'autant plus aisément que celle-ci est fiscalement encouragée. Alors, recourir à l'aide de la famille permet en partie d'"encaisser" les hausses de prix, que le faible coût du crédit ne suffit plus à absorber. Certaines villes de Seine-Saint-Denis ont touché des sommets au deuxième trimestre. Aulnay-sous-Bois, par exemple, frôle les 50% d'augmentation. Quant à Montreuil, commune périphérique devenue +tendance+, elle voit pour le deuxième trimestre de suite les prix de vente flirter avec des augmentations de 30%.

Dans toute la région Ile-de-France, la "pénurie de logements locatifs privés à des prix compatibles avec les revenus" a de surcroît encouragé les ménages à acheter leur logement plutôt que de louer, préférant payer une mensualité à la banque qu'un loyer exorbitant. Si bien que le déséquilibre entre l'offre et la demande continue de se renforcer, faisant mécaniquement monter les prix. Et malgré les pronostics répétés de "pause" dans la hausse des prix, rien de vient pour le moment. Pour autant, l'engouement des Français pour la pierre, sempiternelle "valeur refuge", ne semble pas s'émousser. Selon un sondage TNS Sofres pour Le Figaro et les Services financiers de la Poste, paru lundi, s'ils avaient une somme importante à placer, 53% des Français choisiraient l'immobilier, contre 28% des produits financiers d'épargne (PEL, livret, assurance vie) et seulement 9% la Bourse.

Par Deborah CLAUDE

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