PARIS, 3 sept 2004 (AFP) - Le rapporteur général du Budget à l'Assemblée nationale, Gilles Carrez (UMP), a estimé vendredi qu'il faut "laisser le prêt à taux zéro vivre sa vie", plutôt que de le remplacer par un crédit d'impôt, piste envisagée par le gouvernement pour le budget 2005. M. Carrez a estimé auprès de l'AFP que ce projet "serait lié à des raisons essentiellement comptables, car ce prêt est actuellement traité en dépenses dans le budget, tandis qu'un crédit d'impôt serait traité en recettes".
Or, Bercy veut contenir au maximum les dépenses. "Sur des décisions d'investissement long comme le logement, il faut un environnement de règles, juridiques, financières et fiscales, stable : le prêt à taux zéro n'a été créé qu'en 1996, il est unanimement apprécié, il faut qu'il puisse vivre sa vie" a-t-il dit. Selon lui, "le crédit d'impôt, même s'il devait intéresser une clientèle équivalente, voire plus large, n'aurait pas la même efficacité, en raison du problème de l'apport personnel : le prêt à taux zéro intervient en amont et permet de solvabiliser tout de suite le projet, c'est beaucoup plus efficace qu'un crédit d'impôt qui ne viendra que dans les années ultérieures".
"L'accession sociale à la propriété est une conviction majeure de l'actuelle majorité, un sujet politiquement tout à fait sensible : nous préférons que les Français puissent accéder à la propriété plutôt que d'être enfermés à vie comme locataires de HLM".