Corruption: Irak et régions du tsunami très vulnérables selon Transparency
Selon TI, organisation non-gouvernementale qui fait référence sur le thème de la corruption, de vastes projets de construction lancés à travers le monde, particulièrement dans les pays en développement, n'auraient jamais dépassé le stade de la planification sans l'échange de pots-de-vin. "Quand le montant d'un pot-de-vin prend le pas sur l'optimisation des ressources, il en résulte des constructions de mauvaise qualité et une piètre gestion des infrastructures. La corruption gaspille de l'argent, ruine les Etats et coûte cher en vies humaines", a affirmé M. Eigen.
Selon le rapport, qui évoque la corruption dans les marchés publics à la fois dans les pays développés et en développement, le secteur de la construction est un marché de 3.200 milliards de dollars (2.400 milliards d'euros) par an.
TI cite en exemple la centrale nucléaire de Bataan, aux Philippines, située sur une ligne de faille active. Sa construction a coûté plus de 2 milliards de dollars et l'entrepreneur a admis avoir payé 17 millions de commissions à un ami de l'ancien président Ferdinand Marcos.
Le barrage de Bujagali (Ouganda) fait lui l'objet d'une enquête pour corruption par la Banque mondiale et quatre pays différents après qu'une entreprise eut admis avoir versé des pots-de-vin.
Selon M. Eigen, l'ajout d'un dixième principe de lutte contre la corruption au "Pacte global" ("Global compact") des Nations Unies, signé par près de 2.000 entreprises internationales, est un signe encourageant.
L'organisation a établi des "Normes minimales en matière de marchés publics", qui "établissent les règles nécessaires de transparence dans ce domaine", comme la garantie que les contrats sont soumis à une procédure d'appel d'offres ouverte et concurrentielle. Parmi les autres mesures proposées figure la création d'une liste noire des sociétés impliquées dans le versement de pots-de-vin.