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Corruption: Irak et régions du tsunami très vulnérables selon Transparency

Publié le 17 mars 2005

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LONDRES, 16 mars 2005 (AFP) - L'Irak et les régions dévastées par le tsunami sont particulièrement vulnérables à la corruption qui sévit dans le monde entier à l'occasion de grands chantiers publics, affirme le "rapport mondial sur la corruption 2005" présenté mercredi par Transparency International (TI).
"Les sommes investies dans la reconstruction de pays comme l'Irak doivent être préservées de la corruption", a affirmé le président de TI, Peter Eigen, lors de la présentation du rapport à Londres. "La transparence doit aussi être le maître mot à l'heure où les bailleurs de fonds promettent des sommes colossales pour la reconstruction des pays affectés par le tsunami en Asie", a-t-il ajouté.

Selon TI, organisation non-gouvernementale qui fait référence sur le thème de la corruption, de vastes projets de construction lancés à travers le monde, particulièrement dans les pays en développement, n'auraient jamais dépassé le stade de la planification sans l'échange de pots-de-vin. "Quand le montant d'un pot-de-vin prend le pas sur l'optimisation des ressources, il en résulte des constructions de mauvaise qualité et une piètre gestion des infrastructures. La corruption gaspille de l'argent, ruine les Etats et coûte cher en vies humaines", a affirmé M. Eigen.

Selon le rapport, qui évoque la corruption dans les marchés publics à la fois dans les pays développés et en développement, le secteur de la construction est un marché de 3.200 milliards de dollars (2.400 milliards d'euros) par an.

TI cite en exemple la centrale nucléaire de Bataan, aux Philippines, située sur une ligne de faille active. Sa construction a coûté plus de 2 milliards de dollars et l'entrepreneur a admis avoir payé 17 millions de commissions à un ami de l'ancien président Ferdinand Marcos.

Le barrage de Bujagali (Ouganda) fait lui l'objet d'une enquête pour corruption par la Banque mondiale et quatre pays différents après qu'une entreprise eut admis avoir versé des pots-de-vin.

Selon M. Eigen, l'ajout d'un dixième principe de lutte contre la corruption au "Pacte global" ("Global compact") des Nations Unies, signé par près de 2.000 entreprises internationales, est un signe encourageant.

L'organisation a établi des "Normes minimales en matière de marchés publics", qui "établissent les règles nécessaires de transparence dans ce domaine", comme la garantie que les contrats sont soumis à une procédure d'appel d'offres ouverte et concurrentielle. Parmi les autres mesures proposées figure la création d'une liste noire des sociétés impliquées dans le versement de pots-de-vin.

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