Aides au logement: la Cour des Comptes dans une logique comptable
Pour CLCV, "la réalité est celle d'un coût du logement devenu trop lourd pour les revenus trop faibles d'une majorité de nos concitoyens". "La vraie question est celle d'une politique logement permettant de répondre aux besoins en logement à un coût abordable pour les ménages", poursuit l'association. D'autant que, selon ses chiffres, "les aides personnelles au logement permettent de solvabiliser 6 millions de ménages, qui, sans elles, ne pourraient faire face aux dépenses et se maintenir dans un logement décent". Pour la CLCV, le seuil d'attribution des aides s'est en outre déjà réduit, passant de 2,4 Smic en 1977 à 1,1 Smic en 2007 pour une personne seule, et de 4 Smic à 2,1 Smic pour un couple avec deux enfants.
L'association ajoute que ces aides au logement "ont perdu plus de 10% de leur pouvoir d'achat depuis 2002", si l'on compare leur évolution avec celle de l'indice général des loyers de l'Insee. Elle demande que le champ des bénéficiaires des aides au logement ne puisse pas être réduit, et qu'elles soient indexées à l'indice des loyers, une mesure déjà adoptée par le Sénat mais pas par l'Assemblée nationale. CLCV réclame également que les aides soient versées dès le premier euro, et que soit donc supprimé la franchise de 15 euros par mois, soit 180 euros par an, appliquée jusqu'à présent.