Un plan pour réduire les consommations des bâtiments publics
Le gouvernement annonce prendre des mesures pour réduire les consommations énergétiques des bâtiments détenus par l’Etat, par souci écologique, mais aussi économique, afin de diminuer les dépenses publiques liées aux coûts de chauffage.
Selon les chiffres du gouvernement, ces bâtiments, qui comprennent des bureaux, des logements ou encore des monuments historiques, représentent près de 100 millions de mètres carrés, et lui coûte chaque année 700 millions d’euros en matière d’énergie.
Un outil pour cartographier les différentes consommations
Le plan lancé par le gouvernement prévoit ainsi de cartographier la consommation énergétique des bâtiments publics, grâce à un outil développé par la start-up spécialisée Deepki.
Cet outil de suivi des fluides interministériel (OSFI) suit les consommations de gaz, d’électricité, de fioul, de chauffage urbain et d’eau. C’est un outil d’aide à la décision qui permet d’analyser les consommations via des courbes de charges, de détecter une anomalie sur une facture, d’optimiser les contrats, et de prendre les décisions d’investissements les plus judicieuses dans le but de réduire les consommations énergétiques.
Cet OSFI, co-piloté par la Direction de l’Immobilier de l’Etat (DIE) et la Direction des Achats de l’Etat (DAE) est proposé à l’ensemble des ministères, et a vocation à s’étendre aux opérateurs et établissements publics de l’Etat. « Son déploiement, qui vient de commencer, se poursuivra en 2020 » annonce le Ministère de la Transition Ecologique.
Vers l’éradication du chauffage au fioul
Le plan du gouvernement comprend également l’interdiction de l’achat de nouveaux systèmes de chauffage au fioul et l’éradication du chauffage au fioul d’ici 2029 – hors cas spécifiques au sein des ministères des Armées et de l’Intérieur.
« L’éradication des chaudières au fioul, les plus polluantes, est une priorité de la rénovation énergétique des bâtiments. Ça l’est déjà pour le logement de nos concitoyens, avec plus de 100 000 chaudières remplacées en 2019. Ça l’est désormais aussi pour les bâtiments de l’Etat », précise Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat à la Transition écologique.
Parmi les autres mesures : la mise en « open data » des diagnostics de performance énergétique (DPE) des bâtiments publics, et le lancement d’un premier appel à projets doté de 20 millions d’euros visant à financer des travaux pour des bâtiments de l’Etat, avec un retour sur investissement rapide.
« La mobilisation de tous les acteurs publics permettra d'améliorer de façon durable la performance énergétique de nos administrations et de réduire ainsi leur impact sur l’environnement. Elles s’inscrivent pleinement dans la démarche d’un Etat exemplaire en matière de transition écologique », a de son côté réagit le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin.
C.L.
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