Un député propose de construire des logements sur l'avenue Foch
« Je propose de construire sur les surfaces délaissées situées entre l'avenue centrale et les contre-allées, un ensemble architectural fort, issu d'un concours international de prestige », écrit l'élu parisien sur son blog. Selon M. Le Guen, « sur une longueur de plus d'un kilomètre, peuvent être construits deux bâtiments de 14 mètres de profondeur en R + 6, de part et d'autre de l'avenue centrale, soit près de 200 000 m² », c'est-à-dire plus de 2000 logements. « Pour une charge foncière minimale de 4000 euros du m², c'est au minimum 600 millions d'euros de recettes que pourrait escompter la collectivité », estime-t-il.
Pour le député PS parisien, cette avenue ne constitue actuellement en aucune manière un symbole, ni pour les touristes ni pour les habitants. « En revanche, l'immensité de l'espace public qui y est délaissé est la marque de l'opulence "bling-bling" de cette avenue ». En y construisant, elle pourrait devenir « une des marques architecturales puissantes du Paris du 21ème siècle, tout comme l'Avenue des Champs-Élysées et le Champ de Mars, qui furent, en leur temps, réaménagés pour permettre de nouvelles constructions, tout en préservant et même en améliorant la qualité des logements et du cadre urbain », poursuit M. Le Guen.
L'Etat n'est plus efficace en matière de logement
Pour le responsable PS, c'est d'ailleurs tout le XVIe arrondissement certains autres de l'ouest de Paris qu'il faut repenser car ils ont une densité nettement inférieure à la moyenne parisienne, relève-il. « Ainsi, si la densité moyenne est d'environ 25 000 habitants par kilomètre carré à Paris (hors bois), le XVIe (hors Bois de Boulogne) a une densité de seulement 19.000 habitants au km carré ». Autres solutions préconisées par M. Le Guen : reconquérir des espaces de logement convertis en bureaux, c'est à dire « développer le "foncier aérien" en favorisant le surhaussement des immeubles bas dans Paris et le comblement des "dents creuses" situées entre les étages élevés de deux immeubles».
Il cite une étude de l'atelier d'architecte Cantal-Dupart qui a porté sur 12 rues. Sur cette sélection, « la première esquisse de capacité foncière +aérienne+ dégagée est estimée à 466 000 m² », souligne-t-il. Jugeant par ailleurs que l'Etat n'est plus l'échelon efficace en matière de logement, M. Le Guen considère que « c'est l'autorité du Grand Paris qui doit assumer la politique du logement ».
B.P (source AFP)