Seine-et-Marne : Une résidence de la solidarité pour les gens du voyage
Pour mener à bien le projet, une vague de solidarité s’est mise en place. Il aura d’abord fallu convaincre les gens du voyage d’abandonner leur caravane, synonyme de liberté, pour des maisons « en dur », une mission confiée à l’association La Rose des Vents.
Mais déjà les premiers remerciements se sont fait entendre à l’image de ceux de la famille de Johanna Pietri. « Mon fils dans la caravane, il n'avait pas autant d'espace. Maintenant, il a sa chambre, son espace à lui, il peut jouer ». Sa belle-sœur quant à elle se satisfait de ne plus « avoir peur de l’hiver ».
Construction moderne et écologique
En ce qui concerne la construction, Trois Moulins Habitat, filiale du bailleur social Polylogis, s’est vu remettre les clés du projet. « Il a fallu trouver un bailleur social qui veuille bien s'engager avec nous car les clichés des « sédentaires » envers les gens du voyage ont la peau dure », a déclaré Florence Hardy, directrice générale des services municipaux.Grâce aux financements du département, de la région, de l’État et de l'Union européenne (Feder), le budget s’est élevé à quatre millions d'euros, soit 200 000 euros par maison.
Les 24 maisons construites sont de type « individuelles PLAI », le logement social le moins cher. Les logements disposent de panneaux solaires pour l’eau chaude et sont modulables selon les besoins des familles.
Un projet d’urbanisation à long terme
Ces 24 maisons ne sont que le début d’un grand projet immobilier au sein de la « Résidence de la solidarité », l’objectif étant d’atteindre les 450 maisons mêlant sédentaires et gens du voyage. Et ce n’est pas tout. Des terrains familiaux réservés aux caravanes seront mis à disposition : l’occasion pour les nomades d’être propriétaires.Pionnière, Saint-Thibault-Des-Vignes va bientôt être copiée par Longpierre, commune située elle aussi en Seine-et-Marne. La municipalité s’apprête à lancer un projet similaire destiné aux gens du voyage.
R.C (Avec AFP)
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