Rouen : des immeubles jugés dangereux bientôt démolis
Au total, neuf incendies dont plusieurs mortels ont été recensés dans ces immeubles en verre et acier depuis leur construction par l'architecte Marcel Lods, à la fin des années 1960. A la suite du dernier incendie, le Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD), missionné par l’État, avait recommandé la destruction des immeubles.
Dans son rapport, le CGEDD a estimé en première analyse que le risque d'incendie était nettement plus élevé dans ces immeubles que dans le parc moyen français. Ces experts ont remarqué en particulier « une propagation rapide du feu en cas de sinistre bien que les logements Lods respectent les principes de base de la réglementation actuelle ».
Sur les 18 immeubles de cet ensemble appartenant au bailleur social Immobilière Basse-Seine (IBS), 14 seront démolis à partir de la fin 2012 et les quatre autres feront l'objet d'une réhabilitation lourde qui comprendra le remplacement de toutes les cloisons et de l'installation électrique. L’état et la ville se sont engagés à reloger tous les locataires concernés grâce à un programme de construction qui sera lancé pour compenser intégralement la disparition de ces immeubles comptant 280 logements.
Quelque 110 maisons seront édifiées à l'emplacement du grand ensemble et 170 appartements construits ailleurs sur le territoire de la ville de Rouen. Aujourd'hui, ces appartements, dont un sur trois est vacant, sont peu à peu délaissés par leurs occupants, en particulier depuis l'incendie de juillet. A l'époque, une centaine de familles avaient demandé à être relogées et 28 ont obtenu satisfaction à la mi-novembre, selon IBS.
B.P (source AFP)