Patrimoine mondial de l'Unesco : les toits de Paris pourraient prendre de la hauteur...
A travers cette candidature, la maire du IXe entend « définir une démarche patrimoniale » qui permette de rendre ce « paysage urbain (...) accessible au plus grand nombre ». Et d'imaginer la création sur les toits de lieux festifs ou sportifs, de « cultures maraichères », de « points de vue ». « Cette candidature est l'occasion de revenir sur l'histoire de Paris » mais « c'est aussi une dimension touristique de Paris qui est à réinventer », souligne-t-elle.
La procédure d'inscription est une « aventure » qui « peut durer plusieurs années », note Delphine Bürkli. « La candidature des toits de Paris devra d'abord être inscrite sur la liste indicative des biens français au patrimoine mondial, avant d'être ensuite sélectionnée par l'Etat français pour être présentée à l'Unesco », explique-t-elle.
Une candidature vouée à l'échec pour la Mairie
Pour porter cette candidature, Delphine Bürkli lancera jeudi prochain à la mairie du IXe un comité de soutien présidé par le journaliste et photographe Gilles Mermet, auteur du livre « Les toits de Paris ou l'art des couvreurs », et parrainé par le GCCP (Syndicat des entreprises de génie climatique et de couverture plomberie de Paris et de sa région).
Le Conseil de Paris a adopté à l'unanimité en septembre un vœu de l'élue se proposant d'étudier cette candidature. Mais le maire adjoint en charge de la Culture Bruno Julliard (PS) s'était d'emblée montré sceptique sur ses chances d'aboutir, estimant que les toits de Paris ne correspondaient pas aux « critères » de l'Unesco.
« Nous sommes d'accord pour discuter de façon constructive sur la valorisation des toits de Paris, mais nous savons depuis plusieurs semaines déjà que ça ne passera pas par une candidature à l'Unesco. Mme Bürkli mène une aventure personnelle qui nourrit son besoin d'audience médiatique », a-t-il commenté jeudi.
A. LG (avec AFP)
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