Liaison ferroviaire Lyon-Turin : le tunnelier Federica débute les travaux
Le tunnelier sera chargé de creuser une première galerie de reconnaissance de 9 km, sous le Mont-Cenis. L'objectif est notamment de mieux connaître ce secteur, à la géologie délicate, rappelle la société.
Il s'agira aussi du premier tronçon du futur tube sud du tunnel transfrontalier de 57,5 km au total. Il sera constitué de deux tubes à voie unique.
Les travaux devraient prendre cinq ans, et compléter ainsi les 9 km de descenderies, galeries de services et accès au tunnel transfrontalier déjà réalisés sur le versant français entre 2002 et 2010.
Côté italien, la galerie de reconnaissance dite de la Maddalena a déjà atteint 5 300 m sur les 7 500 prévus au total.
Un projet contesté dans les rangs écologistes
Selon Matignon, le « nouveau tunnel du Lyon-Turin permettra de faciliter les échanges entre la France et l'Italie et de promouvoir le report modal de la route vers le fer pour le transport de marchandises. Il contribuera à l'amélioration de la qualité de l'air dans les vallées alpines et à la préservation du climat, conformément aux objectifs de la COP 21 ».
Pourtant, le projet rencontre une forte opposition notamment dans le camp écologiste. Pour Europe Ecologie-les Verts, c'est un « projet absurde, démesuré et inutile, puisque des liaisons ferroviaires existent déjà, y compris pour le fret, et qu'elles sont pour le moment largement sous-exploitées».
Les Verts dénoncent également dans un communiqué le coût gigantesque du projet, au détriment des autres infrastructures ferroviaires de fret ou de voyageurs dans la région, et la destruction de terres agricoles.
Pour autant, aucune action de protestation contre la venue de Manuel Valls n'est pour l'instant programmée, selon Daniel Ibanez, membre de la coordination des opposants au Lyon-Turin ferroviaire.
« Les opposants en ont marre de se faire gazer à chaque fois qu'ils viennent manifester à l'occasion d'une opération de communication de M. Valls », a-t-il expliqué.
Le Lyon-Turin est une ligne ferroviaire pour le fret et les voyageurs longue de 270 km, dont 70 % en France et 30% en Italie. La Cour des Comptes avait estimé à 26 milliards d'euros le coût de cet investissement, en 2012.
C.T (avec AFP)
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