Les habitants des petites communes sont les plus satisfaits de leur logement
Après l’habitat connecté, le baromètre Qualitel/Ipsos s’est cette année penché sur la qualité du logement comme facteur d’attractivité des territoires.
Avec ce baromètre, une note (ou « Qualiscore »), a été attribuée aux logements en fonction de nombreux critères qui ont été évalués, parmi lesquels le confort thermique, l’humidité, la consommation d’énergie, l’isolation acoustique, la sécurité électrique, la lumière naturelle, ou encore la connexion internet.
La moyenne nationale est cette année de 6,8 sur 10. La satisfaction augmente chez les propriétaires (7,2 contre 6 pour les locataires), et les personnes vivant dans une maison (7,1 contre 6,3 pour celles habitant en appartement).
Contre toutes attentes, dans un contexte de crise des Gilets Jaunes et de fracture sociale, ce sont les habitants des petites communes de moins de 2000 habitants qui sont les plus satisfaits de la qualité de leur logement.
Si les habitants des petites communes rurales se plaignent davantage du manque de transports, d’équipements publics et de commerces, ce sont les plus satisfaits de leur logement, avec une note qui s’élève à 7 sur 10 dans les communes de moins de 2000 habitants, contre 6,4 en agglomération parisienne.
D’après les résultats de l’étude, les propriétaires d’une maison au sein d’une petite commune seraient donc les plus enclins à être satisfaits de leur logement, contrairement aux locataires vivant dans un appartement en agglomération parisienne.
Les franciliens, les plus mal lotis
En région parisienne, ce sont notamment les nuisances acoustiques, le manque de place et de confort thermique qui impactent la note finale. Ainsi 82% des habitants de communes rurales sont satisfaits de l’isolation acoustique, contreseulement 57% de franciliens. Sans surprise, ces derniers sont trois fois plus susceptibles d’être dérangés par des bruits venant de la rue ou du voisinage.
Les habitants de communes rurales, très attachés à leur logement
Plus significatif : 38% des habitants des communes rurales ne changeraient pour rien au monde de logement, contre 22% en agglomération parisienne.
Fait qui peut être plus étonnant, 85% des moins de 35 ans des communes rurales se disent attachés à leur logement, contre seulement 66% dans les métropoles. Les jeunes ruraux sont donc loin d’avoir tous envie de partir s’installer en métropole.
Les Français davantage attirés par les communes et les villes moyennes
Ainsi, d’après les résultats de l’enquête, les Français préféreraient habiter dans des petites communes ou des villes moyennes que dans les grandes métropoles ou l’agglomération parisienne.
"Où les Français aimeraient-ils habiter ?". Source : Baromètre Qualitel/Ipsos 2019
Pour Olivier Pavy, maire de Salbris (41), une commune de 5000 habitants, « on voit avec cette étude que les Français ne veulent pas habiter en ville mais à la campagne ».
« Les gens sont parfaitement conscients qu’il y a un déséquilibre d’accompagnement de la politique publique d’aménagement du territoire » regrette-t-il, avant d’ajouter : « Ce baromètre Qualitel devrait être un critère de marketing territorial ».
Alexandra François-Cuxac, présidente de la FPI, estime pour sa part que l’attractivité est amenée à se reconfigurer, notamment avec le développement du télétravail.
Claire Lemonnier
Photo de une : ©C.L.