Les grandes lignes du projet de l’île Seguin dévoilées
Alors que les usines Renault sont fermées depuis 1992, l'île Seguin a eu du mal à se remettre de la défection de l'homme d'affaires François Pinault qui a renoncé en 2005 à y installer sa fondation d'art contemporain. L'architecte Jean Nouvel, qui travaille depuis plus d’un an sur le sujet, entend tisser des liens entre le futur quartier et son paysage, marqué par la présence de la Seine et des coteaux avoisinants. « Notre objectif, c'est de faire un quartier vivant et attractif, de jour comme de nuit », a-t-il ajouté. Pour ce faire, la future île Seguin s'appuiera sur trois grands pôles.
Sur la pointe aval, un pôle musical verra le jour, porté par le Conseil général. Deux salles de concert seront construites, l'une de 600 à 800 places pour la musique classique et l'autre de 3000 à 5000 places pour les musiques amplifiées. Sur la pointe amont, un pôle d'art contemporain sera créé, avec un « portail de l'art » de 20 000 m² dédié aux galeristes, artistes et collectionneurs. Cet ensemble sera complété par un lieu de mémoire et d'exposition du fonds d'art contemporain de Renault et par un équipement voué aux arts numériques, baptisé « Le Cube ». La fondation Cartier, actuellement basée à Paris, pourrait également s'installer sur place.
Entre ces deux pôles, divers aménagements verront le jour, dont un ensemble cinématographique, une école supérieure des arts numériques et le cirque numérique Bouglione. Ces derniers seront articulés autour d'une grande rue commerçante, avec bars et restaurants en terrasse, et d'un grand jardin sous verrière dessiné par Michel Desvigne. Selon le député-maire, un site a été réservé sur l'île pour accueillir éventuellement la future Maison de l'histoire de France voulue par Nicolas Sarkozy. Plusieurs sites possibles sont actuellement étudiés.
B.P (source AFP)