Le gouvernement débloque 35 millions d'euros pour la rénovation de ponts communaux
Les fonds attribués serviront à financer jusqu'à 60 % des travaux de reconstruction, de réparation et de restauration, ainsi que les études techniques et réglementaires préalables. Cette mesure intervient après l'effondrement spectaculaire du viaduc autoroutier de Gênes en août 2018, qui avait entraîné le décès de 43 personnes.
La première ministre Elisabeth Borne, alors en charge des transports, avait commandé un audit qui avait révélé que 30 % des 12 000 ponts du réseau routier national non concédés à des sociétés privées nécessitaient des réparations urgentes.
Selon un communiqué conjoint des ministres de la Transition écologique, des Collectivités territoriales et des Transports, cette initiative vise à « accompagner les collectivités à réaliser les travaux de remise en état de leurs ouvrages communaux les plus dégradés et notamment ceux présentant un enjeu majeur de sécurité des usagers et de continuité des dessertes locales », ont-ils déclarés.
En complément d’un appui au financement des travaux, cette enveloppe de 35 millions d'euros intègre également des actions ponctuelles d’accompagnement des collectivités locales par le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema), de la remise du carnet de santé des ouvrages au lancement des travaux.
32 000 communes éligibles
Près de 32 000 communes sont éligibles à ce dispositif appelé Programme National Ponts Travaux, piloté par le Cerema, qui rappelle par ailleurs sur son site internet que les infrastructures, en particulier les ouvrages d'art, sont soumises à des environnements agressifs, au vieillissement de leurs composants et de leurs matériaux, ainsi qu'à des évolutions ou conditions exceptionnelles d'exploitation susceptibles de les endommager.
« Le maintien de ce patrimoine dans un état permettant de répondre aux besoins des usagers dans des conditions de sécurité satisfaisantes (...) est un enjeu majeur pour les gestionnaires », en particulier « les plus petits gestionnaires souvent particulièrement démunis », ajoute l'établissement public.
Marie Gérald (avec AFP)
Photo de une : ©Adobe Stock