La feuille de route développement durable de l’Île-de-France
Diminution des gaz à effets de serre, rénovation des bâtiments, modes de chauffage, énergies renouvelables... La région Île-de-France a annoncé ses objectifs en matière de Développement Durable, avec l'objectif de diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre avant 2050 et que son taux d'indépendance énergétique passe de 5% à 45% et « bien sûr sans recourir aux huiles de schiste de son sous-sol » précise Hélène Gassin (EELV), vice-présidente en charge de l'environnement. Le Schéma régional climat air énergie (SRCAE) donne à la fois des objectifs globaux et des recommandations adaptées à chaque acteur et secteur d'activité. « Le SRCAE montre que cela est tout à fait possible. Ce sont de beaux objectifs établis en co-élaboration avec l'Etat, ce qui n'était pas gagné d'avance », s'est félicitée Hélène Gassin.
Changer les modes de chauffage
Dans le bâtiment, la mobilisation générale est attendue notamment sur la rénovation afin de multiplier par trois le rythme et atteindre 125 000 logements rénovés par année (2,5% du parc par an). Le secteur tertiaire (bureaux) doit aussi accélérer ses rénovations avec 7 millions de m² par an (3,3% du parc). Les modes de chauffage sont aussi un pan important : « Haro sur le chauffage électrique », a résumé Hélène Gassin, qui veut voir disparaître les convecteurs de toutes les constructions neuves à partir de 2013. Le chauffage au fioul, GPL et charbon doivent aussi totalement disparaître d'ici 2020, a-t-elle plaidé, mettant en avant la nécessité de développer les réseaux de chaleur : + 40% de logements doivent être raccordés en 2020 par rapport à 2005 soit environ 65 000 logements chaque année.
Désaccord sur Schéma régional éolien
Cette augmentation des réseaux chaleur va entraîner un développement des énergies renouvelables comme la géothermie, la biomasse ou encore la production de biogaz. « Pour le solaire thermique, l'objectif est d'atteindre en 2020... Le niveau actuel de l'Allemagne », a relevé Mme Gassin. Enfin, l'application du Plan de déplacement urbain est une condition pour réussir à diminuer les gaz à effet de serre : il prévoit une réduction de 2% du trafic automobile, le développement des transports en commun (+20%), de la marche et du vélo (+10%). Le Schéma régional éolien, document en annexe du SRCAE, est le point de désaccord entre la région et l’État : la région veut une zone d'implantation potentielle d'éoliennes plus large que l’État, qui ne veut pas y inclure toute la zone d'entraînement du Groupement interarmées héliporté (GIH), dans le sud-ouest de la région.
B.P