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La Corderie à Marseille classée au titre des monuments historiques

Publié le 13 septembre 2018

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La ministre de la Culture, Françoise Nyssen, a annoncé sa décision de classer les vestiges de la Corderie à Marseille au titre des monuments historiques. Pour rappel, c’est en 2017, à l’occasion de fouilles préventives avant la construction d’un immeuble par Vinci Immobilier, qu’une carrière de calcaire dont l’exploitation remonte au Ve siècle avant JC, avait été découverte. Les habitants s’étaient alors fortement mobilisés pour protéger leur patrimoine. Ils obtiennent aujourd’hui gain de cause.
La Corderie à Marseille classée au titre des monuments historiques  - Batiweb
L’affaire remonte à 2017 : alors que le groupe Vinci Immobilier se préparait à construire un immeuble, boulevard de la Corderie à Marseille, une opération de fouille préventive révélait une carrière de calcaire, dont l’exploitation remonte au Ve siècle avant JC, peu après l’arrivée des phocéens à Marseille.

Cette découverte avait fortement mobilisé les habitants. Associations et riverains avaient multipliés, à partir de l’été 2017, les recours et manifestations devant le site, réclamant la sauvegarde de l’intégralité de la carrière.

La ministre de la Culture, Françoise Nyssen, s’était alors déplacée en octobre 2017 à la rencontre des habitants et des différents acteurs du territoire. Elle avait alors souhaité « la mise en place d’une protection forte et adaptée à la particularité du site et à sa grande fragilité », rappelle un communiqué.

Seul bémol, la demande de la ministre portait sur une partie de la carrière : 635 m2 sur 6 500 m2, une décision jugée insuffisante par les défenseurs du site qui avaient assisté à la destruction de la partie non-protégée par les pelleteuses de Vinci, en décembre 2017.

La polémique semble aujourd’hui prendre fin. Dans son communiqué publié jeudi, Françoise Nyssen, annonce sa décision de classer les vestiges de la Corderie au titre des monuments historiques.

Elle précise avoir présenté, le 6 septembre dernier, les 635 m2 de vestiges à la Commission nationale des monuments historiques, qui s’est prononcée à l’unanimité en faveur du classement du site.

Mme Nyssen rappelle que « la conservation du site devra s'accompagner de sa mise en valeur grâce à des aménagements spécifiques permettant sa visibilité et un travail de médiation mené localement en direction de tous les publics ».

« A l'occasion des Journées européennes du patrimoine, la Ministre a souhaité qu'une plaque Monuments historiques soit installée sur le site », conclut le communiqué.

R.C
Photo de une : ©Fotolia

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