L’objectif des 500 000 logements n’est pas loin, selon E. Cosse
Dans l’émission « Dimanche Politique », la ministre a défendu les mesures prises par le Gouvernement en faveur du logement soulignant notamment que la hausse du nombre de logements autorisés et commencés était liée « à une augmentation très forte du logement social ».
Si en 2015, le nombre de logements sociaux lancés atteignait les 110 000, ce chiffre s’établit aujourd’hui à 140 000 pour l’année 2016. « Il faut poursuivre (...). On est capables d’en faire 10 000 de plus », a-t-elle estimé, en rappelant l’objectif des 150 000 logements.
Pour l’ensemble de la construction, « fin 2016, on sera autour de 410 000 logements donc pas si loin de l’objectif théorique » de construire 500 000 logements par an. Après des années de crise, « on sait tenir un objectif », s’est-elle réjouie.
Un mal logement qui perdure…
Si Emmanuelle Cosse ne remet pas en question l’objectif des 500 000 logements, elle admet que de nouveaux objectifs seront probablement définis durant la campagne présidentielle. Elle rappelle d’autre part qu’il faut fixer des objectifs qualitatif et quantitatif. « On n’a pas besoin de 500 000 logements partout de la même manière. On a parfois besoin de logements très abordables, parfois de logements pour des jeunes, pour des familles, des logements intermédiaires, et des besoins différents en logements selon les régions », a-t-elle souligné.Elle a également noté l’importance de lutter contre les fléaux qui touchent la France : « nous continuons à consommer du foncier pour bâtir alors qu’on devrait pouvoir bâtir sur du foncier déjà utilisé pour ne pas avoir à transformer des espaces verts et des terres agricoles ».
Enfin, elle a constaté que la France « connaît durablement un mal logement ». Pourtant « notre pays est la 5e puissance mondiale. Si on en est là, c’est que beaucoup de gens tirent profit du mal logement », a-t-elle estimé.
Notre pays connaît durablement le mal-logement. Disons-le : certains ont intérêt à ce que ça continue et tirent profit du #logement cher.
— Emmanuelle Cosse (@emmacosse) 25 septembre 2016
Mais « si on veut gagner la bataille du mal logement, c'est une mobilisation générale sur 10 ans, sur 15 ans » qui va être nécessaire, une mobilisation qui garderait « les mêmes outils, les mêmes politiques », a-t-elle estimé.
R.C
Photo de une : ©Fotolia