Grands travaux : la Commission chargée de remettre à plat le Snit dévoilée
Six parlementaires de gauche et de droite et quatre personnalités qualifiées sont chargées dans le cadre de cette mission de « trier, hiérarchiser et mettre en perspective les grandes infrastructures » et de remettre ainsi à plat le schéma national des infrastructures de transport (Snit) conçu par le précédent gouvernement. Il s'agit d'André Chassaigne (député, PC), Michel Delebarre (sénateur,PS), Philippe Duron (député, PS), Louis Nègre (sénateur, UMP), Bertrand Pancher (député, union des démocrates et indépendants), Eva Sas (députée, Europe Ecologie-les Verts). A ces élus s'ajoutent l'inspecteur général des Finances Jean-Michel Charpin, l'économiste Yves Crozet, l'inspectrice générale de l'administration Marie-Line Meaux et l'ingénieur général des ponts et chaussées Patrice Parisé.
Cette commission a six mois pour rendre sa copie. « Il y a une méthode qui a trouvé ses limites, c'est celle de l'inventaire », a fait valoir le ministre pour expliquer la nécessité de remettre à plat le Snit. Prévu par la loi Grenelle, ce dernier fixe à 245 milliards d'euros sur 25 ans l'enveloppe nécessaire pour moderniser et entretenir les infrastructures existantes tout en développant de nouvelles installations. Il préconise à travers plusieurs dizaines de projets un report vers des modes de transport plus respectueux de l'environnement, au bénéfice du ferroviaire et du fluvial. Mais il est jugé irréalisable en l'état actuel des finances publiques par les experts du secteur. « Nous ne sommes pas dans une logique d'abandon », a promis M. Cuvillier pour répondre aux inquiétudes. Il a pris en exemple le projet du canal Seine-Nord en assurant qu'il n'est pas abandonné, alors que des élus locaux craignent un abandon du projet.
B.P (source AFP)