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Grand Paris Express : la Cour des Comptes redoute un dépassement des coûts annoncés

Publié le 18 janvier 2018

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En septembre dernier, Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d’Île-de-France, mettait déjà en garde la Société du Grand Paris contre les dépassements budgétaires liés au Grand Paris Express, futur super-métro de la capitale. À raison, à en croire un rapport publié le 17 janvier par la Cour des comptes. Cette dernière s’inquiète elle aussi d’une éventuelle sous-estimation des coûts du projet, ayant même demandé une révision du calendrier prévisionnel.
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Après Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, c’est aujourd’hui au tour de la Cour des comptes d’alerter la Société du Grand Paris quant aux dépassements budgétaires liés au Grand Paris Express.

L’organisme a en effet publié ce 17 janvier un rapport portant sur les dépenses du futur métro francilien, dont le coût avait été estimé à 19 milliards d’euros lors d’un débat public datant de 2010. Une somme qui ne devrait pas être respectée, selon la Cour des comptes, qui ne cesse de constater des dérives. 

« Depuis la fixation d’un objectif de coût par le gouvernement en 2013, celui-ci n’a cessé d’être réévalué pour un dérapage estimé aujourd’hui à près de 13 milliards d’euros », a fait savoir Didier Migaud, président de la Cour, lors d’une audition devant la Commission des finances de l’Assemblée nationale mercredi dernier.

« Les évaluations initiales étaient fragiles (…), et les provisions pour aléas et imprévus qu’elles intégraient étaient très inférieures à ce qui est recommandé pour des travaux de cette nature », ajoute le rapport, qui estime le coût total du super-métro à 35,08 milliards d’euros. Sans compter « la réduction des délais de construction du réseau, imposée par l’échéance des Jeux Olympiques de 2024 ».

Vers une révision du calendrier prévisionnel

« Le réalisme de ce nouveau calendrier (…) apparaît très discutable. Il pose la question de la capacité d’absorption du marché européen des travaux publics (…) et d’un possible renchérissement des prestations », a souligné Didier Migaud.

Face aux « perspectives (…) sombres » de la Société du Grand Paris, la Cour des comptes n’a pas hésité à émettre « de sérieuses interrogations sur la capacité à respecter les échéances olympiques de 2024 ». Dans ce contexte, l’administration a recommandé à l’établissement public de réviser « le périmètre du projet et de son phasage, faute de quoi il serait contraint [de lui] affecter de nouvelles recettes ».

Si « le schéma d’ensemble n’est pas remis en cause », comme l’a précisé la ministre des Transports Elisabeth Borne, le gouvernement a toutefois demandé au préfet de la région Île-de-France de revoir le phasage du projet afin que le calendrier soit « recalé sur des bases réalistes ».

F.C (avec AFP)
Photo de Une : ©Fotolia

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