Grand Paris : 73,5 milliards d'euros escomptés
La SGP a travaillé sur trois scénarios, un pessimiste, un optimiste et un médian. Ce dernier scénario, qui table sur la création de 115 000 emplois supplémentaires par rapport à la croissance prévisible en Île-de-France, a été validé par un comité scientifique d'économistes français et étrangers indépendants, spécialistes des transports et d'économie urbaine. Il est présidé par le professeur Jacques-François Thisse, de l'Université catholique de Louvain (Belgique).
Outre la projection d'emplois induits par le projet, il y a aussi les emplois directs liés aux travaux des 200 nouveaux kilomètres de lignes, la plupart en souterrain, et des 72 gares afférentes à créer, soit 15 à 20 000 emplois par an durant la durée des travaux, selon la SGP. Cela concerne le secteur des travaux publics et la filière ferroviaire (construction de matériel roulant, équipement des voies).
Un scénario raisonnable
Ces 73,5 milliards d'euros escomptés proviennent pour 44,6 milliards d'avantages dit "classiques", correspondant aux gains de temps, de régularité et de confort pour les usagers, ainsi qu'aux effets sur l'environnement (pollution, bruit), et pour presque 29 milliards d'avantages "non classiques" liés aux effets de densification de l'emploi, aux gains de productivité pour les entreprises.
« La SGP est restée très prudente. Le scénario médian est raisonnable dans son évaluation et dans ses chiffres », a souligné Emile Quinet (Paris School of Economy), tout en soulignant que le point le plus sensible du projet global de développement de la métropole parisienne est la création de logements.
B.P (source AFP)