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Embellir Paris : couleurs et créativité des lauréats investiront la ville dès cet été

Publié le 28 mars 2019

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C’est la fin du suspense pour l’appel à projet « Embellir Paris », lancé en novembre dernier par la Mairie de la capitale. Les 21 lauréats arrivés en tête parmi plus de 700 dossiers ont été dévoilés le 22 mars au Pavillon de l’Arsenal. D’une enfant en 3D qui danse sur le toit d’un immeuble du boulevard Auriol, à une mise en peinture des piliers du pont de Sèvres, en passant par un bassin en trompe-l’œil rue Coquillière, les projets choisis ne manquent ni d’audace ni de couleur.
Embellir Paris : couleurs et créativité des lauréats investiront la ville dès cet été - Batiweb

Vingt sites parisiens avaient été choisis pour cette opération d’appel à projet. Pour Anne Hidalgo, « Embellir Paris, c’est faire entrer l’art dans le quotidien ». Loin de « figer » la ville dans le passé, l’opération doit permettre de « l’adapter aux enjeux de notre époque, et être capable de la réinventer, de l’enrichir grâce à la créativité d’aujourd’hui ».

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les 711 participants ayant proposé un projet ne manquaient pas d’imagination. Pour preuve, les 21 dossiers lauréats (et autant de vice lauréats), font la part belle au 3D, au trompe-l’œil, à la peinture, la mosaïque… Tour d’horizon.

De la couleur

Dès la mise en œuvre des différents projets créatifs, dans le courant de l’été, il ne faudra pas s’étonner de voir naître un bassin dans le rue Coquillière, au pied des arbres. Tristan Baraduc, le créateur de l’œuvre a pensé à tout : les Parisiens pourront s’y promener à loisir puisqu’il sera… en trompe-l’œil ! Le site préau du 95 rue du Temple se verra coloré du sol au plafond ; The street society y réalisera une œuvre immersive dédiée au monde LGBTQ+. Les piliers du pont de Sèvres, eux, deviendront colorés, sous l’impulsion du collectif B3AT.

Le grand mur, boulevard Raspail, sera transformé en une mosaïque géante faite de peinture et de verre émaillé (une création de l’architecte Aldric Beckmann).

La promenade urbaine de Barbès-Rochechouart sera rythmée par des écrans de couleurs, selon la proposition du collectif d’artistes femmes coloristes, Nascarat color design. Pour ce site, un deuxième projet a été retenu : la photographie reviendra investir la promenade avec des clichés proposés par l’Institut des cultures de l’Islam.

De la couleur, il y en aura aussi à l’espace public de la rue Dampierre ! Florent Viel y apposera une fresque au sol et un caméléon chromé guettera les passants.

Des effets

Du côté de la place d’Alexandrie, le sol deviendra luisant sous les effets proposés par l’architecte et artiste Gilles Brusset. Paul Loubet, quant à lui, plongera les passants de la rue Pierre-Nicole, dans le 5e arrondissement, dans un environ futuriste fait de drones virevoltant au grès du vent.

Place de l’Europe-Simone Veil, le rond-point brillera des lumières des billes de verre rétroréfléchissantes. Une idée lumineuse de l’artiste Nathalie Junod Ponsard.

L’œuvre qui ornera le mur à l’angle de la rue Ambroise-Paré et Guy-Pantin, sera à mi-chemin entre la peinture et la sculpture : l’artiste, Vhils, travaillera la matière à coup de perceuse et de burin. Place Jean-Ferrat, l’artiste Aam Solleveld créera une fresque « tapis », formant un parcours sur le sol. Un autre sol, encore plus coloré verra le jour à l’espace public rue Henri Desgrange, inventé par Basco Vazko, Otra Ciudad, 1Week1ProjectT et Sophie Picoty.

Le décor mural en mosaïque du collectif Nascara color design apportera sa touche de matière, de bleu et de doré au porche de la rue Bernard-de-Ventadour. Au passage Sainte-Anne, les Parisiens se sentiront épiés par les yeux monumentaux (et très colorés) installés par Olivier d’Hondt.

Du vivant

Dans le 4e arrondissement, à l’angle de la rue Saint-Martin, l’espace désigné par le projet « Embellir Paris » deviendra un site temporaire d’exposition, d’événement ou de show. Les diverses manifestations se dérouleront sur un socle de 6m3, créé par le collectif du même nom. Danse et lutte gréco-romaine mettront du mouvement sur le mur de l’école Keller du 11e, à travers les personnages peints d’Escif, alors qu’un nageur XXL investira le passage sous le pont de Garigliano ! Sur la façade du grand bâtiment de la rue du Pré, Escif réalisera une autre peinture murale.  

Sur un toit terrasse du boulevard Vincent-Auriol, dans le 13e arrondissement, le pas de danse d’une petite fille et son parapluie, en 3D, seront figés par Seth.

C’est la proposition d’une installation visuelle et sonore d’Alan Feischer qui a retenu l’attention du jury d’« Embellir Paris », pour la place Carmen. De la musique sera au programme !

 

La mise en œuvre de ces œuvres devrait intervenir entre juin et septembre. La Mairie de Paris subventionnera le projet à hauteur de 50 000 euros.

 

L. C. 

Crédits photos : Mairie de Paris

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