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Dans le 93 des agents traquent le bruit et l'odeur

Publié le 06 décembre 2013

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Inaugurée vendredi, l'usine d'épuration Seine Morée du Blanc-Mesnil (93) sera mise en service en janvier 2014. Moderne et biologique, ce site doit réduire les nuisances sonores et olfactives pour les riverains et les agents du SIAAP, en recourant au minimum de produits chimiques.

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Ce sixième site des vallées de la Marne et de la Seine vient compléter un dispositif visant l'amélioration de l'état biologique de la Seine et la volonté de traiter au plus près de leur production les eaux usées.

Les parois des bâtiments conçues par l'agence AAE (Architectes associés pour l'environnement) – devenue A-I-A (Architectes Ingénieurs Associés) allient minéral et organique, grâce à des blocs de gabion surmontés de caissettes végétalisées. Au pied du bâtiment d'exploitation et du bâtiment administratif, deux plans d'eau paysagers sont aménagés. Brodés d'ajoncs et d'iris des marais, ils  peuvent faire office de bassins d'expansion en cas de crue.

Au pied de l'usine coule la Morée, petit cours d'eau de 12 km jusqu'ici enterré et canalisé comme égout départemental. Il sera rendu à la nature et « à ciel ouvert » et recevra des eaux dépolluées de Seine Morée, retrouvant ainsi une qualité biologique et chimique propice au développement de la biodiversité, du moins sur sa partie située sur le terrain d'implantation de l'usine.

Les boues résiduelles transformées en engrais

Ce terrain particulièrement exigu de 2,5 hectares accueille l'usine et sa capacité de traitement de 50.000 m3/jour par temps sec et de 76.500 m3/jour par temps de pluie. Les objectifs sont clairs : réduire les nuisances sonores et olfactives pour les riverains et les agents du SIAAP (Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne) chargés de l'exploitation. Pour y parvenir les procédés de type biologique les plus innovants ont été choisis pour réduire les apports de produits chimiques (voir encadré).

A proximité de l'usine les boues résiduelles seront recyclées en source d'énergie et en engrais organiques par un centre de méthanisation, fruit d'un partenariat inédit entre le SIAAP et le SYCTOM (Syndicat intercommunal de gestion des ordures ménagères de l'agglomération parisienne).


Le traitement de l'eau

Acheminées par collecteurs, les eaux polluées sont débarrassées successivement des plus gros déchets et polluants, d'abord par dégrillage, puis dessablage, dégraissage et une première décantation physico-chimique. Ces opérations se font dans un seul bassin, sans aucun réactif.

L'eau ainsi décantée séjourne ensuite dans un second bassin tampon de 6.000 m3 avant de subir une opération de tamisage. Elle est alors dirigée vers un bassin d'aération d'une capacité de 39.500 m3 dans lequel trois zones permettent de traiter le carbone, l'azote et le phosphore. 

Un dernier traitement membranaire permet d'éliminer les éléments dissous. Au final l'eau ainsi traitée est de haute qualité, utilisable pour l'arrosage et les usages industriels. Une partie est prélevée pour les besoins de l'usine et des collectivités voisines, tandis que le flot le plus important est reversé dans la Morée.

Laurent Perrin

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